Blida: Les achats de l’Aïd, un casse-tête

Blida: Les achats de l’Aïd, un casse-tête

Par Tahar Mansour,

Le portefeuille des pères de familles continue de subir des attaques en règle durant ce mois de Ramadhan censé être celui de la piété, de l’entraide et du jeûne. En effet, après les errements de la mercuriale des fruits et légumes durant les deux premières semaines, ce sont les produits destinés à la fabrication des gâteaux ainsi que l’habillement qui subissent une véritable razzia de la part des citoyens, malgré des prix de plus en plus élevés. Les magasins sont pris d’assaut dès la moitié de la matinée et continuent de l’être jusqu’à une heure tardive de la nuit avec une accalmie relative le temps du f’tour.

Les femmes et les enfants constituent le gros du contingent d’acheteurs et ne lésinent devant aucune dépense bien que nous entendions certaines d’entre elles se plaindre de la cherté de l’habillement destiné aux enfants. Les robes pour fillettes entre deux et dix ans coûtent de 2.000 à 12.000 DA selon la provenance (algérienne, turque ou européenne), les souliers sont cédés pour la même tranche d’âge entre 700 et 5.000 DA, une large fourchette de prix où la qualité n’est pas toujours conforme aux prix pratiqués. Pour les garçons, un pantalon et une chemisette ou un tricot valent entre 1.200 et 6.000 DA alors que les sous-vêtements ont connu, eux aussi, des hausses significatives atteignant parfois les 50%.

Toujours côté vêtements, les prix des robes, pantalons, liquettes, jeans, souliers pour jeunes filles sont très élevés, allant de 3.000 à 17.000 DA pour les produits made in l’étranger, même si, là aussi, la qualité n’est pas toujours de mise. Les jeunes hommes ne sont pas en reste et la multitude des magasins qui ont ouvert pour eux ces derniers temps attestent de la bonne santé de ce marché où les jeans ‘déchirés’ aux genoux et ailleurs le disputent aux tricots quelconques portant des effigies de chanteurs ou de footballeurs connus constituent le gros des achats avec des prix variant entre 2.500 et 8.000 DA, selon la provenance. Les costumes sont aussi demandés par une certaine catégorie de jeunes mais coûtent entre 12.000 et 25.000 DA, les chemises et les tricots étant aussi vendus entre 3.000 et 6.000 DA. Pour les souliers, il faut compter entre 4.000 et 12.000 DA la paire alors que les baskets de marques multinationales coûtent si cher que l’on s’étonne qu’ils trouvent preneurs, avec des prix allant de 8.000 à 18.000 DA.

Pour les gâteaux, les amandes sont les plus demandées mais elles sont cette année trop chères pour cause de non-importation avec des prix compris entre 2.000 et 2.500 DA le kilo, les autres fruits secs (pistaches et autres) sont vraiment hors de prix à partir de 2.800 DA le kilo et les autres ingrédients prennent aussi une part considérable du budget familial. Mais il faut dire que malgré les prix élevés les Algériens ne ratent rien et les étals des vêtements comme ceux des produits pour les gâteaux sont pris d’assaut à partir de la matinée. Il y aura aussi une ruée finale vers les produits alimentaires les derniers jours du Ramadhan pour constituer la réserve des journées de l’Aïd où tout est fermé malgré les assurances que les autorités répètent chaque année.