Blida: Le lait en sachet toujours aussi rare

Blida: Le lait en sachet toujours aussi rare

par Tahar Mansour

Blida: Le lait en sachet toujours aussi rare

Il faut se lever tôt et suivre une longue procession composée de femmes, d’hommes et même d’enfants pour espérer se débrouiller ce produit essentiel pour tous qu’est le lait. Qu’il pleuve, qu’il neige, qu’il vente ou qu’il fasse chaud, de nombreux citoyens sont obligés de commencer leur journée par cette quête du fameux sachet en plastique blanc afin de garantir une croissance peut-être normale de leurs rejetons. Dans certaines villes, l’horaire de l’arrivée du camion livreur n’est pas régulier et ce sont surtout les retraités, les femmes et les enfants qui guettent cette arrivée, hypothétique dans la plupart des cas, et entament alors la chaîne qui peut durer indéfiniment. Le diktat imposé par certains commerçants irresponsables va de l’augmentation du prix du sachet de lait qui passe à 30 DA à la vente par concomitance de lait dit de vache à 60 DA l’unité ou à d’autres produits invendables. Personne ne donne de raisons plausibles à cette pénurie qui perdure et qui pousse ceux qui en trouvent d’en acheter plus que leurs besoins, contribuant ainsi à sa rareté. Il y a aussi ceux qui profitent du désarroi de leurs concitoyens pour le vendre à des prix beaucoup plus élevés et d’autres enfin qui l’achètent pour confectionner du petit-lait (l’ben) qui, après ajout d’une importante quantité d’eau, est vendu entre 70 et 80 DA le litre. La balle se trouve dans le camp des services chargés de la régulation du marché qui devraient trouver une sortie à cette véritable crise du lait.