La rue d’Alger, située en plein centre-ville de Blida, est squattée de bout en bout par les acteurs du commerce informel. Même les alentours des lieux de culte n’ont pas été épargnés.
La prolifération des commerces illicites dans la wilaya de Blida ne semble pas inquiéter les autorités. Le silence complice des responsables encourage des citoyens à ériger des commerces sans aucune autorisation dans des endroits parfois stratégiques à Blida ou à Boufarik ou dans d’autres communes complètement abandonnées aux squatteurs. Récemment, les autorités locales de Boufarik sont intervenues avec la force publique pour démolir une baraque qui faisait objet d’un commerce illicite pendant longtemps. Le “propriétaire” a construit en dur sa baraque sans aucune autorisation ou document délivré par l’APC de Boufarik.
La démolition de ce genre de baraque illicite participe à la récupération des espaces dont a vivement besoin la population qui encourage les autorités à poursuivre leur œuvre et libérer les trottoirs, boulevards et terrains vagues dans les cités squattées. Cependant, les Boufarikois dénoncent la politique des deux poids, deux mesures : “Pourquoi on démolit pour certains et on ferme les yeux pour d’autres ?” Ils citent l’exemple de certains locaux appartenant à l’APC et qui ont fait objet d’extension par les attributaires. D’autres optent pour l’extension en hauteur. Face à ces dépassements, les citoyens dénoncent le mutisme complice des autorités qui contribue à la dégradation du cadre de vie.
A Blida-ville, les locaux illicites poussent comme des champignons. “Nous n’avons pas d’autorisation d’intervenir. Cela ne relève pas de nos prérogatives d’arrêter le squat des espaces publics. Il est vrai que nous constatons de nouveaux locaux dans les artères, dans les espaces des cités et dans d’autres lieux stratégiques, mais nous ne pouvons pas réagir si nous n’avons pas l’ordre de le faire”, explique un agent des services de sécurité qui montre du doigt une pizzeria ouverte illicitement. Parallèlement au phénomène de construction illicite, la wilaya de Blida souffre également du commerce informel.
La rue d’Alger, située en plein centre-ville de Blida, est squattée de bout en bout par les acteurs du commerce informel. Le même constat est valable pour les centres-villes de Mouzaïa, d’El-Affroun, de Larba, de Bouinane qui sont sous l’emprise des commerçants informels. Le centre-ville de Boufarik est totalement accaparé par les marchands, après que ces derniers ont squatté la chaussée, les trottoirs, les placettes et les jardins publics. Même les alentours des lieux de culte ne sont pas épargnés. Les trottoirs de la mosquée Taleb-Ibrahimi, située au centre-ville, sont squattés par les revendeurs de brocante, de portables, de bicyclettes et autres objets. Le vendredi, la mosquée en question est inaccessible durant toute la matinée. Cette situation a provoqué la colère des fidèles.
K. F