Cela se passe à Ouled Yaïch, dans la Wilaya de Blida, des souscripteurs au programme de 100 logements LPA, sont encore en attente de la réception de leurs clés depuis 10 ans. Ces citoyens qui ne savent plus à quelle porte frapper pour pouvoir entrer dans leurs maisons, ne voient plus qu’entamer une grève de la faim comme solution.
Ce sont nos confrères du quotidien Al Watan qui rapportent que des citoyens de Ouled Yaïch sont sur le point d’entrer dans une contestation par le jeûne pour contester un retard de 10 ans que connait encore la construction de leurs logements.
Dix ans d’attente pour rien
Ces citoyens ont déposé leur dossier depuis dix ans, avec la promesse de recevoir leur clé en 2013, après la fin des travaux qui étaient censés durer pas plus de 20 mois. Ce qui est actuellement loin d’être le cas.
En effet, les travaux qui étaient censés se terminer en 2013, ne sont même pas à 50 % d’avancement, ce qui a causé un grand désespoir pour plusieurs familles qui attendent encore d’être logées.
Ces citoyens dont le calvaire a commencé il y a 10 ans ont pourtant procédé au paiement de leurs logements, certains sont allés même jusqu’à faire des crédits pour arriver à payer les premières tranches, et d’autres ont carrément vendu leurs biens.
Ces sacrifices ont été apparemment faits en vain, puisque voilà que dix ans après, ces familles vivent encore dans des conditions difficiles, tandis que les responsables font la sourde oreille.
À qui revient la responsabilité du retard ?
Un des citoyens souscripteurs au programme s’est indigné : « Les différents walis, qui se sont succédé à la tête de la wilaya, nous ont promis des merveilles, mais nous continuons à dépenser de grosses sommes d’argent, par rapport à nos revenus, et on ne voit toujours pas le bout du tunnel. Doit-on mettre nos vies en danger pour qu’il y ait enfin une réaction favorable ? ».
Mais pendant que les citoyens se retrouvent abandonnés à leur sort, l’agence foncière de la wilaya de Blida, qui est le promoteur de ce programme immobilier, reste indifférente quant aux réclamations de ces citoyens, tandis que l’entrepreneur précise que pour finir les travaux il lui faudra plus d’argent.
