L’aménagement de cet espace commercial permettra de garantir des conditions d’hygiène et de sécurité optimales, aussi bien pour les commerçants que pour les clients.
Le lancement des travaux d’aménagement du marché de gros de fruits et légumes de Boufarik (Blida) connaît «un retard» en dépit de la mobilisation pour ce projet d’une première tranche financière de 130 millions de dinars. Ce constat a été fait hier, dimanche, par le wali de Blida, lors d’une visite d’inspection dans cette localité, au cours de laquelle les responsables concernés ont expliqué cet état de fait par «l’infructuosité» de l’appel d’offres relatif à ce projet, inscrit au titre du Plan de développement communal (PDC) de cette collectivité locale.
Le premier responsable de la wilaya a instruit les responsables chargés de ce projet de «remédier à cette situation dans les plus brefs délais», faute de quoi il sera procédé à la «réaffectation de leur enveloppe au profit d’une autre commune», a-t-il averti.
Selon sa fiche technique, ce projet de réaménagement du marché porte sur la réalisation de 15 carreaux, un bloc administratif, un abattoir doté d’une chambre froide, un bloc sanitaire et une bascule. Cette action s’inscrit dans un important programme visant le réaménagement et la réhabilitation de deux marchés de gros de la région, considérés comme des points de convergence pour de nombreux commerçants de fruits et légumes des wilayas du centre du pays, indique-t-on. La wilaya a déjà réceptionné un premier projet en la matière, ayant profité au marché de gros de Bougara, dont la surface a été portée à 59 000 mètres carrés contre 52 758 mètres carrés initialement, et ce, pour une enveloppe de 170 millions de dinars, rappelle-t-on auprès de la direction locale du commerce. Outre le réaménagement de ses carreaux, le marché de Bougara a été également doté d’un siège administratif, d’un parking, d’un réseau d’assainissement, de gaz naturel et d’électrification publique, ainsi que de la réalisation d’un mur de protection, d’une salle de prière, d’un siège de sécurité et d’une douche, selon des informations fournies par la direction du commerce. La création de ce marché remonte à très loin. Il était en effet le lieu de rassemblement des populations environnantes des dechras et des douars de la Mitidja à la fin du XIVe siècle, au moment où le beylik turc s’est organisé en provinces et districts.

Ce marché a été occupé militairement par les troupes coloniales dès leur arrivée en 1830. Ils y ont installé un camp militaire qui leur a servi de garnison pour faire face à la résistance des populations locales, plus particulièrement celle de Benkhellil.
R. L. / APS