Blé ukrainien : le contrat russe a-t-il sauvé l’Algérie ?

Blé ukrainien : le contrat russe a-t-il sauvé l’Algérie  ?

La crise ukrainienne ne cesse d’alimenter des chamboulements dans le marché international. Outre les cours du pétrole qui ont connu leur plus haut niveau depuis 8 ans, voilà que c’est au tour du blé qui devient lui aussi une denrée rare, menaçant ainsi de susciter l’instabilité sociale au sein de plusieurs pays importateurs.

L’Algérie est l’un des plus importants importateurs de blé au monde. Elle aussi vit au rythme des hausses des prix de cette denrée vitale pour la sécurité alimentaire. Selon le magazine américain Foreign Policy, la crise ukrainienne risque de susciter une véritable crise alimentaire dans le monde, notamment en Asie et en Afrique.

Le rapport du magazine affirme qu’une grande partie des terres agricoles productives de l’Ukraine se situe dans ses régions orientales, celles qui sont les plus menacées d’une éventuelle attaque russe. Si l’invasion russe se confirme, une véritable pénurie risque de voir le jour dans plusieurs pays, notamment arabes.

L’Algérie hors du danger ?

Les principaux pays qui importent leur blé de l’Ukraine sont l’Indonésie, avec 2.6 millions de tonnes en 2021, l’Égypte, avec 2.45 millions de tonnes, mais aussi le Maroc avec 1.09 million de tonnes, la Tunisie avec 0.7 million de tonnes, la Turquie avec 0.82 million de tonnes, le Yemen avec 0.79 million de tonnes, et le Liban avec 0.62 million de tonnes.

L’Algérie quant à elle a dorénavant comme principal fournisseur la Russie. Après avoir envoyé en juin dernier, une première cargaison de 28 500 tonnes, la Russie a expédié deux cargaisons de 60 000 tonnes en octobre vers l’Algérie et enfin 250 000 tonnes en décembre dernier selon l’USDA.

Les prix du blé ont atteint leur plus haut niveau en deux mois. La crise ukrainienne et les relations de plus en plus tendues entre les États-Unis d’Amérique et la Russie ont suscité des inquiétudes quant au futur du marché des céréales. La crise menace également d’enflammer les prix du blé à l’échelle mondiale et de mettre de nombreux pays importateurs dans une situation pour le moins inconfortable.