Blé dur, L’Algérie a produit pour près de 800 millions Usd en 2014

Blé dur, L’Algérie a produit pour près de 800 millions Usd en 2014

Lors de son passage ce mardi sur les ondes de la radio nationale chaine III, le DG de l’Office Algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), Mohamed Belabdi, a fourni une série d’explications sur la filière céréalière à travers l’entreprise qu’il dirige.

Le Dg de l’OAIC est revenu en effet sur la hausse substantielle de la facture des importations estimée à 3,54 milliards dollars des céréales notamment pour ce qui du blé dur, tendre et l’orge. Selon lui, la facture n’a pas vraiment augmenté en 2014, car une partie des achats effectués, est en stock, sera consommé en 2015.

Mohamed Belabdi a également abordé le volume des céréales récolté en 2014 et ne manquera pas d’imputer la faiblesse des rendements à la mauvaise pluviométrie de l’année dernière notamment durant le mois d’avril qui est une période charnière pour la croissance des plantations. Mais en dépit de cet aléa climatique défavorable, « nous avons tout de même produit en Algérie pour un montant 800 millions de dollars de blé dur », s’est-il réjoui, ajoutant que « le pari de la filière des céréales est à notre portée. »

Pour donner de la consistance à ses propos, l’orateur a surtout parlé de la production en Algérie de la semence. « Nous avons scellé un partenariat avec une entreprise française spécialisée dans la production de la semence » pour améliorer la qualité de la semence locale, a-t-il indiqué. Ce partenariat avec le groupe français Axereal prévoit d’introduire 34 variétés de semences de blés dur, tendre et d’autres semences fourragères à travers la création d’une société mixte algéro-française de production. Les variétés en question donnent de grands rendements en France atteignant les 80 quintaux à l’hectare avec des pics allant parfois jusqu’à 110 quintaux/ha, alors que le rendement moyen national ne dépasse pas les 17 quintaux l’hectare.

Sur le registre inhérent au renforcement des capacités et la modernisation, l’OAIC, qui a bénéficié de 800 milliards de DA, devra enregistrer la réception de 39 silos pour stocker 8 millions de quintaux et la réception de 22 stations de semences. Dans ses réponses aux questions posées, Mohamed Belabdi, a expliqué, pour la première fois, les raisons du gaspillage de pain par les consommateurs algériens. Un gaspillage quotidien évalué à quelque 7 millions de baguettes de pain. Selon Mohamed Belabdi, ce phénomène est dû essentiellement au type de matériel de boulangerie. Celles-ci produisent du pain à consommer dans l’immédiat. « Si le pain n’est pas consommé rapidement, il devient élastique et immangeable », a-t-il déploré, indiquant que le subventionnement de la baguette de pain est un acquis pour les citoyens.

Mahmoud Chaal