L’arrêt des expéditions de deux grands producteurs de blé mondiaux, la Russie et l’Ukraine, en guerre depuis le 24 février a entraîné une hausse considérable du prix de celui-ci.
En effet, les sanctions contre la Russie ont déstabilisé les approvisionnements sachant que l’Ukraine et la Russie assurent plus d’un quart des exportations mondiales de blé.
Le conflit a également entraîné la fermeture des principaux ports d’exportation de l’Ukraine, perturbant la logistique et les transports au niveau international.
D’après les chiffres communiqués, six millions de tonnes de blé et neuf millions de tonnes de maïs seraient actuellement bloquées dans les ports ukrainiens.
Les prix du blé ont atteint leur plus haut niveau depuis 2008. En effet, les experts du marché mondial affirment que les prix du blé sont sur le point d’enregistrer une augmentation record de 40 %. Jusque là, le prix du blé a déjà atteint des sommets, se chiffrant le 4 mars 2022 à 11 dollars le boisseau, le niveau le plus élevé depuis les quatorze dernières années.
Une pénurie en approche pour l’Algérie ?
Selon Bloomberg.com , spécialiste américain dans les marchés financiers, une pénurie en approvisionnement est à prévoir au cours du prochain trimestre.

En effet, cette hausse des prix aura un impact sur l’économie mondiale, mais les pays les plus touchés seront les importateurs dont la consommation dépend essentiellement des achats à l’international.
L’Afrique subsaharienne est responsable de près de 15% des importations mondiales de blé et l’Algérie, deuxième consommateur africain de blé et cinquième importateur mondial de céréales, va se voir obligée d’autoriser le remplacement des origines mer Noire par du blé français dans ses chargements prévus en mars.
Effectivement l’Office interprofessionnel des céréales (OAIC) envisage cette possibilité sachant que la France est le premier exportateur européen de blé. Sans ce blé, l’Algérie sera en grande difficulté car le pays dépend en termes de blé à 60 % de l’importation.
Zan Yahia, expert agricole en Algérie serait d’ailleurs prononcé sur le sujet, et avait exclu la possibilité d’une crise sur territoire algérien quant au blé. D’après lui, l’approvisionnement algérien serait suffisant pour l’année 2022, en se fournissant en France ou au Canada.