Blanchiment, fraude fiscale, comptes étrangers… Isabelle Adjani bientôt jugée en appel à Paris

Blanchiment, fraude fiscale, comptes étrangers… Isabelle Adjani bientôt jugée en appel à Paris
Isabelle Adjani sera jugée en appel à Paris le 26 février 2026 pour fraude fiscale et blanchiment.

L’actrice française, d’origine algérienne, Isabelle Adjani, sera jugée en appel pour fraude fiscale à Paris en date du 26 février 2026. Cette nouvelle audience fait suite à sa condamnation initiale à deux ans de prison avec sursis et 250 000 euros. 

Le procès en appel d’Isabelle Adjani est fixé au 26 février 2026. En première instance, l’actrice avait été condamnée à deux ans de prison avec sursis et 250 000 euros d’amende. Le tribunal avait justifié cette peine en soulignant « la volonté de dissimulation vis-à-vis de l’administration fiscale » de l’actrice, estimant que les faits « portent gravement atteinte à l’égalité des citoyens devant l’impôt« .

L’actrice Isabelle Adjani, révélée en 1974 par La Gifle, est célèbre pour des rôles majeurs (comme dans L’été meurtrier ou La Reine Margot), a déjà été récompensée par cinq César.

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Le procès en appel d’Isabelle Adjani fixé au 26 février 2026

Absente lors de son procès le 14 décembre 2023, l’actrice aux cinq César a été reconnue coupable de fraude fiscale. Les faits incluent une fausse domiciliation au Portugal, la dissimulation d’une donation de 2 millions d’euros en prêt, et l’utilisation d’un compte américain non déclaré pour 120 000 euros. Ces actions lui ont permis d’éluder 1.4 million d’euros d’impôts et de droits.

Dans le détail, Isabelle Adjani, aujourd’hui âgée de 70 ans, a été jugée pour s’être frauduleusement domiciliée au Portugal en 2016 et en 2017, lui permettant d’éluder la somme de 236 000 euros d’impôt sur le revenu. L’un des points centraux de cette condamnation concerne également la somme de deux millions d’euros versée en 2013 par Mamadou Diagna Ndiaye, homme d’affaires et ami de l’actrice.

Bien que déclarée comme un prêt, le tribunal a estimé qu’il s’agissait d’une « donation déguisée« , permettant à l’actrice, alors en difficulté financière, de soustraire 1.2 million d’euros en droits de mutation.

Citée dans les Panama Papers

Par ailleurs, Isabelle Adjani a été reconnue coupable de blanchiment pour avoir transféré 119 000 euros vers le Portugal via un compte non déclaré aux États-Unis. Selon le tribunal, « les conditions matérielles et juridiques de cette opération ne pouvaient avoir d’autre justification que de dissimuler l’origine et la destination de ces fonds« .

À l’époque, l’actrice n’était pas présente à l’audience. Ses avocats ont plaidé la défense, affirmant que la fausse domiciliation au Portugal résultait d’une « erreur » dans sa déclaration d’impôt et qu’elle « avait été mal conseillée » au moment des faits.

L’enquête pour fraude fiscale a débuté en 2016 après que le nom d’Isabelle Adjani est apparu dans les Panama Papers en lien avec une société enregistrée aux îles Vierges britanniques. Bien que ce volet n’ait donné lieu à aucune poursuite, les investigations menées ont permis de mettre au jour les soupçons ayant finalement abouti à sa condamnation en première instance.

Ce procès en appel, très attendu, pourrait redéfinir la ligne de défense d’Isabelle Adjani, qui conteste toujours la gravité des faits qui lui sont reprochés.

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