C’est le chiffre révélé ce mardi matin par le directeur de l’inspection externe de la Banque d’Algérie qui donnait le décompte fait sur la base des déclarations de soupçons et des rapports confidentiels des banques. Ce responsable a en outre annoncé un nouveau règlement visant la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
C’est ce qu’a affirmé ce mardi matin le directeur de l’inspection externe de la Banque d’Algérie. «Nos inspecteurs se rendent dans les banques qui reçoivent de l’argent et détectent s’il y a eu des opérations douteuses. Chose qu’on demande directement aux banques qui établissent un rapport confidentiel ou une déclaration de soupçons», a affirmé, dans ce cadre, Hannafi Si Fodhil qui intervenait sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale. «Si les deux cas n’existent pas, l’inspection établira ce qu’on appelle un rapport détaillé envoyé à la CTRF (Cellule de Traitement du Renseignement Financier)»,
a-t-il ajouté précisant qu’il s’agit d’une opération thématique qui «consiste en l’évaluation du dispositif national de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme». «Cette mission spécifique a concerné à l’époque 20 banques ainsi que les bureaux d’Algérie-Poste. Une deuxième après celle déjà menée en 2007», a soutenu le même responsable. D’une manière globale, le directeur de l’inspection externe de la Banque d’Algérie a relevé qu’entre 30 et 50 cas sont enregistrés annuellement. Pour les années 2011 et 2012, Hannafi Si Fodhil s’est abstenu d’avancer un quelconque chiffre relatif aux «déclarations de soupçons ou d’opérations douteuses». «Ce sont des chiffres que nous n’avons pas au niveau de la Banque d’Algérie. Seule la CTRF pourra les communiquer», a-t-il dit. En matière de supervision bancaire, le directeur de l’inspection extérieure de la Banque d’Algérie a expliqué qu’il existe deux façons de contrôler les banques. La première, selon lui, est un contrôle continu qui se fait de manière permanente à base de reportions-déclarations des banques quant à leurs activités.Le deuxième contrôle (externe) se fait sur la base des rapports des commissaires aux comptes. Notons enfin que dans ce cadre de lutte, la Banque d’Algérie vient d’instaurer un nouveau règlement visant la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. «Ce règlement vient modifier l’ancien en vigueur depuis 2005», selon les affirmations de l’invité de la chaîne III de la Radio nationale. «A la lumière de l’évaluation des pairs faite en 2010, certaines recommandations étaient prises en compte dont l’objectif est d’améliorer et d’adapter notre système national. Donc suite à ces recommandations, est intervenue la modification de cette même loi au début de l’année en cours», a noté Hannafi Si Fodhil.
F.H