Birmanie : Sarkozy demande des sanctions contre la condamnation d’Aung San Suu Kyi

Birmanie : Sarkozy demande des sanctions contre la condamnation d’Aung San Suu Kyi

Le président Nicolas Sarkozy a demandé à l’Union européenne mardi 11 août de « nouvelles sanctions » à l’encontre de la Birmanie visant « tout particulièrement » les ressources qu’elle tire de « l’exploitation du bois et des rubis ».

Le chef d’Etat entend ainsi protester contre la nouvelle condamnation de l’opposante Aung San Suu Kyi.



« Le président de la République condamne le verdict brutal et injuste qui frappe aujourd’hui Mme Aung San Suu Kyi, Prix Nobel de la paix », indique un communiqué de l’Elysée.

Le chef de l’Etat français « demande à l’Union européenne de réagir rapidement par l’adoption de nouvelles sanctions dirigées contre le régime birman, qui doivent viser tout particulièrement les ressources dont il profite directement dans le domaine de l’exploitation du bois et des rubis ».

Selon l’Elysée, « ce procès politique a eu pour seul objet d’empêcher Mme Aung San Suu Kyi de conduire son combat en faveur d’une Birmanie libre et démocratique ».

« Les autorités birmanes confirment par cette décision inique leur choix d’ignorer les messages pressants de la communauté internationale ».

Embargo sur les armes

L’opposante au régime birman a été condamnée mardi à 18 mois de résidence surveillée.

Elle était poursuivie pour avoir violé les termes régissant depuis 2003 son assignation à résidence en hébergeant brièvement en mai dernier un Américain.

De son côté, l’Union européenne a dénoncé mardi la condamnation de Aung San Suu Kyi, réclamé sa libération « immédiate, sans conditions » et annoncé de « nouvelles mesures ciblées » de sanction contre les dirigeants birmans.

Les sanctions européennes déjà en vigueur, renforcées en 2007, comportent notamment un embargo sur les armes, une interdiction d’entrée dans l’UE et un gel des avoirs d’une dizaine de responsables de la junte, la limitation des relations diplomatiques et une interdiction d’importation sur le bois, les métaux, les minerais et les pierres précieuses ou semi-précieuses.