La recharge du téléphone c’est l’addiction principale de chacun d’entre nous. On a peur d’être lâché par les unités du téléphone qui s’envolent à vue d’œil, euh d’oreille. De ce côté, pas de problème, les commerces chargés du « flexy » sont ouverts, jour et nuit, et sont situés tout près de chez vous au même titre qu’un commerce de haute nécessité comme une boulangerie ou une pharmacie. Même plus. On est bien servi, pourvu de demander.
En plus, on peut recharger ses unités de partout sur le territoire algérien, vous pouvez habiter Oran et quelqu’un peut recharger votre téléphone à distance et à l’autre bout du pays. Si ce n’est pas du service, alors c’est quoi ?. Quand on pense qu’il y a à peine quelques courtes décennies en arrière, l’accès au téléphone était très restreint. Seule la poste algérienne offrait ce service, au plus grand nombre de la population, qui l’utilisait qu’en cas d’extrême nécessité. Malgré les précautions prises et les bonnes pratiques utilisées par les gens qui rivalisent de stratagèmes pour passer le moins possible à la casserole ou plutôt à la caisse. On casque quand même. Pourtant, on tient à jour le répertoire des correspondants qui ont un abonnement qui leur permet de téléphoner, à certaines heures, gratuitement, ou qui leur offre des unités ou un temps de parole gratuit selon certaines conditions. Celles-ci on les connaît par cœur. On les apprend.
On les retient. On les fait valoir auprès des interlocuteurs. On en use par ruse. Parfois, il est délicat de faire comprendre à l’autre que son abonnement doit servir, également, à ses interlocuteurs. C’est lui qui a choisi de le prendre en charge après tout. On ne l’a pas forcé. Profitons-en, tous, sans tabou pourvu qu’on puisse téléphoner. En fait, pour dire quoi ?