Biocos, pionnier des tampons alcoolisés

Biocos, pionnier des tampons alcoolisés

Créée en janvier 2014 à Bordj Bou-Arréridj, Biocos Laboratoires est la première entreprise en Algérie qui s’est lancée dans la fabrication des tampons antiseptiques à usage unique. Le directeur de l’entreprise, Ounissi Abdelhak, nous affirme que sa firme est capable de satisfaire les besoins nationaux, voire d’exporter vers d’autres destinations.  

L’Econews : Comment vous êtes-vous lancés dans ce domaine?

Ounissi Abdelhak : D’abord permettez-moi de présenter l’entreprise. Biocos laboratoires est une société créée via le dispositif CNAC depuis 2014. Nous avons obtenu un prêt de 20 millions de dinars. Mais nous avons commencé la commercialisation de notre produit depuis une année. Avant de nous lancer dans ce segment, nous avons fait des études de marché national et des réflexions aussi qui ont duré des années sur les trompons alcoolisés, où nous avons découvert que ce produit serait une innovation pour le pays. Ainsi, avec notre équipe modeste de pharmaciens et de biologistes nous avons pu créer ces tampons alcoolisés, utilisés comme un nettoyant antiseptique pour désinfecter la peau avant et après les injections. Ainsi, je peux dire que nous offrons des solutions idéales au service de la santé à travers le pays et même dans le monde entier.

Pouvez-vous nous présenter votre produit ?

Comme je l’ai déjà dit, ce sont dès tampons alcoolisés, utilisés comme un nettoyant antiseptique pour désinfecter la peau avant et après les injections. Les tampons sont emballés dans une pochette en aluminium/papier/plastique, totalement hermétique et étanche. Au début, ce produit était destiné aux professionnels de la santé (hôpitaux, cliniques, médecins…), mais après nous avons pensé aux malades tels que les diabétiques. Notre produit se présente en trois contenances, à savoir la boîte de 50 tampons, celle de 100 et enfin celle de 200, avec un rapport qualité/prix très intéressant et concurrentiel.  Au début, nous avons opté pour l’importation de la matière première, à savoir le tissu non tissé et l’emballage, mais dès cette année nous allons importer juste le papier emballage en aluminium/papier. Notre produit sert à nettoyer et désinfecter la peau avant et après les injections, les prélèvements, désinfecter tout appareil, objets ou dispositifs médicaux ainsi que le nettoyage des petites plaies superficielles avec un minimum d’accessoires. Le produit est destiné notamment aux soins des patients diabétiques (utilisation après le contrôle de la glycémie et avant et après injection de l’insuline) mais aussi pour des soins et ménages.

Quel est l’apport positif de votre produit ?

Le tampon alcoolisé permettra d’abord de réduire le risque de transmission des maladies nosocomiales, le coût hospitalier et les déchets et aussi réduire l’espace de stockage. Il permettra ainsi de mettre fin au gaspillage et l’évaporation de l’alcool, le gaspillage et contamination du coton, et aussi le gaspillage du temps. Il augmentera, en contre-partie le rendement des professionnels de santé et la satisfaction des patients. Le tampon alcoolisé va améliorer la sécurité sanitaire et l’hygiène hospitalière, les bonnes pratiques et conditions de travail et le confort et le bien-être des patients.  Notre produit constitue également une nouvelle solution pour la désinfection, le contrôle d’infection simple et efficace, facile à porter et à utiliser, à un prix abordable et concurrentiel. Il est plus pratique et moins cher que l’alcool et le coton.

Quelles sont vos contraintes sur le terrain ?

Aujourd’hui, nous produisons un million de tampons alcoolisés par jour, dans une unité de production de 500 m2. Mais nous n’arrivons pas écouler facilement nos produits sur le marché national. Même si les professionnels ont adopté le concept en le prescrivant sur ordonnance et en le vendant dans quelques pharmacies et les EPS, cela reste encore loin de nos attentes.  Mis à part l’Est du pays, nous comptons développer notre réseau de distribution au Centre et à l’Ouest du pays. L’autre problème est bien celui des lenteurs administratives, notamment avec le Calpiref de notre wilaya (Bordj Bou-Arréridj). Nous avons déposé un dossier en 2012 j pour l’acquisition d’un terrain de 5000 m2, mais jusqu’aujourd’hui, nous n’avons rien reçu. Ainsi, nous comptons saisir le wali pour lui exposer notre problème.

Quels sont-ils vos projets?

Aujourd’hui, Biocos est capable de satisfaire le marché national et même exporter vers les pays maghrébins. Nous avons entamé des négociations avec des partenaires tunisiens et marocains pour exporter notre produit. Nous avons aussi entamé d’autres négociations avec une société espagnole, à savoir « Herbitas », spécialisée dans la fabrication de produits parapharmaceutiques, pour fabriquer, sous licence, son produit en Algérie et l’exporter vers l’Espagne. Nous comptons également lancer d’autres produits, à commencer par la mise sur le marché des tampons anesthésiants, des tampons à l’éosine, des tampons à la Bétadine, des tampons à l’eau oxygénée et aussi des tampons pour les brûlures.