Bilan sanglant de la prise d’otages : Obama et l’Europe évitent d’accabler le régime algérien

Bilan sanglant de la prise d’otages : Obama et l’Europe évitent d’accabler le régime algérien

Malgré le bilan terrible de l’opération de prise d’otages sur le site gazier d’In Aménas, qui a pris fin samedi avec la mort des assaillants islamistes mais aussi celle de vingt-trois ressortissants étrangers et algériens, américains et européens évitent de juger négativement la dure réaction d’Alger.

Ils préfèrent se concentrer sur la finalité stratégique, le combat anti-terroriste, et désigner du doigt les activistes islamistes. « Cette attaque est un autre rappel de la menace que constitue Al-Qaeda et d’autres groupes extrémistes violents en Afrique du nord », a souligné Barak Obama, dans un communiqué, ajoutant que son Administration restera en contact avec le gouvernement algérien pour « avoir une compréhension complète sur ce qui s’est passé en vue d’éviter des tragédies similaires dans le futur ».

Le Président Obama a signalé, dans ce contexte, que les Etats Unis « continueront d’oeuvrer étroitement avec l’ensemble de nos partenaires pour combattre le fléau du terrorisme dans le région, qui a déjà fait plusieurs victimes ». « Aujourd’hui, a dit Obama, nos pensées et les prières du peuple américain vont aux familles de ceux qui ont été tués ou blessés dans cet attaque terroriste en Algérie », en imputant la responsabilité de cette tragédie aux terroristes, dont il a condamné les actions « dans les termes les plus forts ».

Quant au président François Hollande, en visite dans sa région de Corrèze, il s’est montré très conciliant vis-à-vis de la méthode employée par les forces algériennes, pourtant sévèrement critiquée par d’autres pays. L’Algérie a eu «les réponses qui paraissent à mes yeux les plus adaptées. Il ne pouvait pas y avoir de négociation», a expliqué François Hollande un peu plus tard, interpellé par la presse. À l’Élysée, on jure avoir été averti qu’une opération allait être menée contre les terroristes sur le site d’In Amenas. Beaucoup de «fausses informations» ont circulé, dit-on. «C’est très difficile de juger la méthode», assure-t-on.

Parmi les otages tués figurent notamment des ressortissants de France, de Grande-Bretagne, de Roumanie et des Etats-Unis.

Les Etats-Unis et le Japon, dont des ressortissants figurent parmi les otages détenus par un groupe armée qualifié de djihadiste dans un complexe gazier à In Amenas (sud algérien), avaient lancé, la veille, un avertissement à l’Algérie pour qu’elle préserve la vie des captifs, alors que le Conseil de sécurité de l’ONU a condamné « dans les termes les plus vifs l’attaque terroriste ».

L.M.