Le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia a entamé hier, ses réponses aux interrogations des députés de l’Assemblée populaire nationale (APN) au sujet de la Déclaration de politique générale lors d’une séance plénière présidée par M. Abdelaziz Ziari, président de l’APN. M. Ouyahia a présenté le 21 octobre la Déclaration de politique générale du gouvernement qui couvre un bilan d’activité de 18 mois, soit l’année 2009 et le premier semestre de l’année 2010.
Cette période coïncide avec la fin du programme quinquennal 2005-2009 et le lancement du second (2010-2014). Quelque 193 députés sont intervenus lors des séances de débat consacrées à cette déclaration pour poser des questions, exprimer des préoccupations, émettre des remarques ou avancer des propositions.
C’est en 1 heures 30 minutes- exactement de 10 H 14 à 11H 44 minutes- le temps qu’aura pris le 1er ministre, Ahmed Ouyahia, pour répondre à plus d’une centaines de questions, interrogations, préoccupations, corrections ou éclairages sur des sujets mal expliqués soulevés durant les 26 heures de débat général lors des huit séances plénières où 200 députés se sont prononcés sur le contenu de la déclaration de politique générale en rapport avec le bilan d’exécution du plan d’action du Gouvernement, présenté, jeudi 21 octobre dernier. D’emblée Ouyahia met à l’aise l’assistance, très nombreuse, en indiquant qu’il va tenter de répondre à toutes les questions et critiques soulevées lors des 26 heures de débat général. Aux questions qui n’auront pas de réponses, aujourd’hui, il promet des réponses écrites dans un mois, et tranquillement avant de poursuivre, il rappelle à certains que le temps de la violence verbale s’est terminé ».
L’assemblée populaire nationale attendait avec impatience et passion ce matin de ce jour « J », à propos des réponses attendues du 1er Ministre. Certains l’attendent pour avoir une vision globale de l’action de l’équipe qui pilote le programme national comme l’attendaient certains, tel était le cas au sujet de la problématique des hydrocarbures et des énergies nouvelles qui prennent une bonne place dans la stratégie nationale, d’autres pour des réponses franches à leurs interrogations et éventuellement d’autres détails et précisions, tel était l’exposé de l’état des lieux de certains projets agricoles ou économiques dans des wilayas comme Tiaret, Guelma, de travaux publics et de transports dans celles du Sud et des hauts plateaux, invitant les députés à un peu plus de patience par amour pour leur pays.
Aux députés de la wilaya de Chlef et à propos des questions en relation avec la distribution des logements, Ouyahia détaille les programmes et avance des chiffres tout en ouvrant sur les chantiers en cours ou ceux tracés dans le prochain plan quinquennal soutenant que le souci du gouvernement est de veiller au développement équilibré, équitable et harmonieux des différentes wilayas du pays, citant des régions où persistent encore des retards et des lenteurs.
Le premier ministre investit les chantiers des infrastructures de base qui accompagnent l’amélioration des conditions de vie et de travail des citoyens et de leurs enfants, s’établissant à Mechria pour chiffrer les réalisations en matière de santé mais consent que certaines régions du pays connaissent des problèmes de médecins spécialistes. « Des médecins chinois sont venus pour apporter un plus », dira Ouyahia s’interrogeant sur « ces comportements qui font que le potentiel médical national préfère le chômage au Nord au lieu d’aller travailler au Sud. Au sujet de la nouvelle ville de Boughzoul, le projet sera construit mais pas en tant que capitale affirmant qu’Alger est et demeure la capitale du pays.
A ceux qui disent que le pouvoir a déclenché une guerre économique contre les habitants des wilayas de Tizi Ouzou et Bejaïa, le premier Ministre étale les chiffres et prend à témoin l’assistance en affirmant que « les habitants de ces régions ont bien renoué avec le développement ». A d’autres qui sont intervenus lors du débat, Ouyahia répond : « je ne m’étonne pas qu’ils se sont trompés de pays », ajoutant « qu’ils se sont trompés de peuple» tout en exprimant la fierté du Gouvernement d’être au service du pays et des citoyens sous la direction de son excellence, le président de la république et Moudjahid, Abdelaziz Bouteflika, que Dieu lui prête longue vie », rappelant que Bouteflika a donné à l’Algérie sa véritable indépendance en 2006 avec le règlement de la dette extérieure.
Pour continuer l’œuvre de reconstruction, Ouyahia invite tous les algériens à contribuer à ces efforts, rappelant que la libération du pays a été une ouvre collective tout comme sa construction. Quant à la confiance qui est bien réelle et rétablie, et son crédit se sont les résultats des urnes et on n’a pas le droit au nom de surenchère de voler le rêve des jeunes en discours défaitistes, de suspicions et autres ailleurs qu’ici.
Houria Akram