« La nouvelle loi sur la santé qui sera bientôt soumise au parlement portera le projet de la création de l’institut du cœur », a laissé entendre le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, lors de sa visite jeudi à Blida où il assisté à la rencontre nationale sur les urgences cardio-vasculaires, organisée par le CHU de Blida ett dédiée à l’organisation de la prise en charge des urgences en matière de Syndrome coronarien aigue.
Le ministre a par ailleurs déclaré que cette rencontre sera suivie par une série d’autres rendez-vous pour aborder tous les aspects liés aux urgences cardiovasculaires comme les Tamponnades, les ischémies aigues des membres, les dissections, les endocardites et d’autres atteintes « qui nécessitent, selon Abdelmalek Boudiaf, une organisation pointue nécessitant une prise en charge chirurgicale d’urgence »
Il insista de ce fait sur la formation des médecins généralistes de proximité ainsi que ceux du SAMU, tout comme ceux de la Protection civile qui doivent être en mesure de prendre, en premier lieu et en cas d’urgence, tout type d’urgence cardiovasculaire.
« Si dans ce domaine la prise en charge chirurgicale relève rarement de l’urgence, il n’en demeure pas moins que la mise en place d’une organisation intégrée basée sur des réseaux de type pyramidal renvoie à une approche globale, impliquant à la base le médecin généraliste de proximité qui doit être parfaitement formé, y compris en matière de thrombolyse car les premiers gestes doivent être faits durant les deux premières heures avant le transfert du patient vers le service spécialisé de référence », a-t-il souligné, en présence de plusieurs professeurs en cardiologie, exerçants dans les CHU des wilayas du centre et d’Oran. Quant au service de cardiologie de référence il ne devra se trouver qu’au sommet du réseau.
En outre Abdelmalek Boudiaf a estimé qu’il est plus qu’utile qu’un groupe de travail serait chargé, à la lumière des débats de cette rencontre, de finaliser un projet de plan global adossé à une approche consensuelle loin de toutes les querelles de chapelles. De son coté, le professeur Bouafia, président de la société Algérienne cardiovasculaire, a présenté un état des lieux de la prise en charge de cette pathologie en Algérie.
Ce dernier expliqua qu’il y a une grande défaillance dans les délais de la prise en charge des patients lors des premiers symptômes. Il ajouta aussi : la mauvaise information communiquée par le citoyen atteint de ces symptômes et les premiers signes d’une attaque cardiaque tels que les douleurs thoraciques.
S’ajoutent à cela, selon le professeur, les transferts qui se font de manière anarchique. Plusieurs facteurs sont cités par le président de l’association : les pannes souvent répétées et inexpliquées des équipements, les ruptures de médicaments et du matériel consommable, « alors que, dit-il, le temps est très précieux pour nous dans ce genre de pathologie »