Le taux de chômage des universitaires algériens poursuit sa tendance baissière pour atteindre 14,3% en 2013, contre 21,4% en 2010, 16,1%, en 2011 et 15,2% en 2012, a appris jeudi l’APS auprès de l’Office national des statistiques (ONS).
Conséquence de la déconnexion du système de formation avec le monde économique, le chômage chez les jeunes diplômés des universités algériennes reste très élevé, au-dessus de la barre de 14%, bien que le taux global du chômage ait baissé à 9,8% en 2013.
Le taux reste encourageant, mais il en demeure pas moins qu’il reflète clairement le paradoxe de l’économie algérienne : des milliers de postes budgétaires vacants dans les différents secteurs d’activités de la Fonction publique, plus de 35% des offres d’emploi qualifié proposées par les entreprises ne sont pas pourvues et enfin des milliers de jeunes titulaires de licence, de magistère ou de doctorat réclament un travail décent.
Mais la crise de l’emploi qui touche les jeunes universitaires se manifeste également par la recrudescence des contrats à durée déterminée sur les contrats à durée indéterminée (CDI). Autrement dit, le jeune diplômé est confronté soit au chômage soit à un travail précaire, avec un salaire qui est loin de répondre à ses qualifications, ni à ses besoins.
L’Office national des statistiques (ONS) s’est contenté de mettre en évidence le taux de chômage enregistré, au mois de septembre dernier, chez les universitaires, sans donner plus de détails.
La veille, l’ONS a indiqué à l’APS que le taux de chômage en Algérie s’est établi en 2013 à 9,8%. L’effectif des chômeurs a atteint 1.175.000 personnes, soit 9,8% de la population active contre 1.253.000 personnes en 2012 (11%) et 1.062.000 personnes (10%) en 2011, indiquent les résultats d’une enquête sur l’emploi auprès des ménages réalisée en septembre 2013.
A la même période, la population active ou en âge de travailler (les personnes âgées de 15 ans et plus) était estimée à 11.964.000 individus, contre 11.423.000 individus l’année dernière, soit un accroissement de 4,7%, selon les concepts définis par le Bureau international du travail (BIT), précise l’office.
Par contre, la population occupée du moment, au sens du BIT, est estimée à 10.788.000 personnes en 2013 contre 10.170.000 personnes en 2012, soit un taux d’accroissement de 6,1%, affirme l’ONS selon lequel le taux de participation à la force de travail de la population âgée de 15 ans et plus (ou taux d’activité économique) s’établit à 43,2%.
H.M