Rachid Boutlelis
Il importe de noter que deux années auparavant des dizaines de familles sinistrées qui ont élu domicile dans le bidonville «La Foire», mitoyen à la cité Amel, au centre de ladite municipalité, ont pris d’assaut le siège de la daïra pour s’opposer à leur évacuation. En réalité, les manifestants ont été saisis par le biais d’un huissier de justice pour évacuer les lieux. Il est utile de rappeler que le bidonville en question s’est installé sur une superficie qui abritait les ex-Galeries, cédée par la suite à un particulier. Ce dernier aurait engagé une procédure judiciaire afin de pouvoir récupérer son bien. Les contestataires ont revendiqué des garanties pour leur relogement avant d’évacuer les lieux.
Notons que 108 familles, un chiffre revu à la hausse, sont répertoriées dans ce regroupement de masures construites en parpaing et de la tôle ondulée à l’intérieur des ex-Galeries, situées en plein cœur de la commune d’Aïn El Turck.
Au début des années 2009, il a été recensé quatre baraques illicitement construites sur ce domaine privé. Au fil du temps, le bidonville a grossi et des dizaines d’autres masures sont venues s’ajouter.
Les locataires de la cité Amel communément appelée 350 logements, mitoyenne à ce bidonville, ont à maintes reprises dénoncé les agissements frauduleux de certains indus occupants, qu’ils accusent d’être à l’origine de la dégradation du cadre de vie et de l’environnement de leur lieu de résidence.
Les représentants des locataires de ladite cité ont adressé à plusieurs reprises des requêtes aux responsables concernés pour attirer leur attention sur ce malheureux état de fait. Des mises en demeure ont été adressées par ces mêmes responsables au propriétaire des lieux, seul habilité dans ce cas à décider de procéder à l’assainissement de son bien. Une évacuation a été opérée par voie de justice vers la fin des années 2009 mais d’autres familles sont revenues s’y installer.