Bibliothèques communales à Bejaïa : Un véritable échec

Bibliothèques communales à Bejaïa : Un véritable échec

Après dix ans de leur inscription, les bibliothèques communales, demeurent dans leur majorité inexploitée. En effet, on peut les compter sur les doigts d’une seule main, ces édifices dédiés à la culture, qui ont ouvert leurs portes.

À l’exemple des communes de Tinebdar, Amalou et Akfadou qui font partie de ce cercle très restreint de communes, où les exécutifs communaux ont fait aboutir ces projets. Alors que dans d’autres municipalités, les bibliothèques mises en chantier depuis de langues années, sont livrées à l’abandon à l’état de carcasses. “ Nous avons reçu une dotation budgétaire à cet effet. Sitôt l’enveloppe consommée, les travaux ont été interrompus”, affirme un responsable municipal, avouant attendre une hypothétique rallonge budgétaire qui tarde à venir.

Il faut sans dire que les cas similaire sont légion au niveau du territoire de la wilaya de Bejaïa. “ Le retard pris dans la réalisation du projet à entraîné des surcoûts générés par l’augmentation des prix des matériaux de construction et des prestations de services. Le hic, c’est que les crédits alloués à ce projet ne sont pas sujet à réévaluation”, explique un autre élu communal de la vallée de la Soummam. Réfutant une quelconque négligence par rapport à ce projet, notre interlocuteur fait endosser la pleine et entière responsabilité aux “ bailleurs de fonds”.

Une allusion à peine voilée aux services de la wilaya : “ Nous gérons les crédits qu’on veut bien nous verser. Comment une commune qui vit grâce à la subvention d’équilibre peut prendre en charge un tel projet?”, s’interroge-t-il. Par ailleurs, bon nombre de ces bibliothèques, est—il loisible de vérifier, et dont les travaux ont été pourtant menés à bon port, restent néanmoins fermées. Pire, certains ont carrément été détournés de leur vocation et reconverties en des services de l’administration, ce qui n’a pas manqué de soulever l’ire des jeunes, qui en veulent aux responsables de les avoir spoliés de leur bien. “ Un pays qui tourne le dos à la déliquescence.

Nos augustes responsables se doivent d’en prendre conscience et de rectifier le tir, pour nous éviter le naufrage”, nous dira un étudiant de la ville d’Adekar. “ La situation interpelle plus que jamais les directeurs, qui doivent procéder à une véritable réflexion sur l’avenir des structures publiques qui sont les bibliothèques”, préconise un autre citadin, enseignant de son état. Pour rappel, les dites bibliothèques communales sont des projets inscrits dans le cadre des fonds communs des collectivités locales (FCCL).