BFMTV licencie Rachid M’barki pour soupçon d’agir au profit du Maroc

BFMTV licencie Rachid M’barki pour soupçon d’agir au profit du Maroc

Le présentateur de la chaîne d’information française BFMTV, Rachid M’barki accusé d’avoir diffusé en catimini dans son JT quotidien de la nuit des séquences non validées par sa hiérarchie, a été limogé par son employeur BFM TV hier, le jeudi 23 février. La chaîne a également annoncé porter plainte contre X pour « corruption passive et abus de confiance ».

BFM TV a mis fin au contrat du journaliste, jeudi 23 février, et c’est Marc-Olivier Fogiel, directeur général de BFMTV, a annoncé aux salariés le licenciement pour faute grave du journaliste. L’homme de 54 ans, présentateur historique du Journal de la nuit de la chaîne, était suspendu de l’antenne depuis le 11 janvier. En cause : la découverte de la diffusion de séquences non validées par sa hiérarchie dans son JT.

En effet, alertée par un journaliste de Radio France qui travaillait sur la vaste enquête « Story Killers » coordonnée par le consortium Forbidden Stories, la direction de la chaîne a ouvert une enquête interne et interrogé Rachid M’Barki. Ce dernier, a reconnu des opérations « d’entrisme » et confessé une éventuelle « erreur de jugement journalistique » qui l’aurait conduit à « rendre service à un ami ». Le journaliste, présent à l’antenne depuis la création de BFM TV en 2005, a alors été suspendu le 11 janvier.

Deux séquences d’ailleurs identifiées par CheckNews, diffusées dans le Journal de la nuit de BFMTV, ont conduit à la suspension, puis le licenciement du journaliste de Rachid M’barki. Notamment un sujet diffusé le 22 juin faisant la promotion d’un forum d’affaires entre l’Espagne et le Maroc, qui s’est tenu dans la ville de Dakhla, située au Sahara occidental, un territoire disputé et non autonome selon l’ONU, mais que le Maroc revendique.

Le journaliste accusé de ne pas avoir respecté la ligne éditoriale de BFMTV

C’est par un mail interne que Marc Olivier Fogiel, DG de BFMTV a annoncé le licenciement de Rachid M’barki aux journalistes et employés de la chaîne.

Rappelant avoir été alerté au début de l’année par Radio France, qui enquêtait sur des « agissements » suspects de Rachid M’Barki. Un signalement qui a entraîné l’ouverture d’un « audit interne ». « A la suite des révélations de Radio France relatives aux agissements du journaliste Rachid M’Barki ayant conduit à sa dispense d’activité le 11 janvier dernier, le groupe a engagé un audit interne afin d’examiner la véracité des incidents rapportés et susceptibles d’avoir eu lieu pendant le Journal de la nuit de BFMTV […] Ces investigations ont permis d’identifier plusieurs séquences, entre 2021 et 2022, qui ont été diffusées sans respect des process de validation et de la ligne éditoriale. » Peut-on lire dans le mail en question diffusé par plusieurs médias français.

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