Même si cela fait plusieurs années qu’il évolue en équipe nationale, Yacine Bezzaz disputera sa première CAN en Angola. Dans cet entretien, il nous parle de sa bonne forme du moment, la situation critique de son club et, bien évidemment, des chances des Verts durant cette CAN.
«Quand je joue dans un stade vide à Strasbourg,ma volonté je la puise de l’EN»
Vous avez entamé la deuxième phase du stage hier (ndlr, entretien réalisé hier samedi), comment s’est passée cette reprise ?
Ça se passe très bien.
Nous effectuerons notre premier entraînement dans un grand stade aujourd’hui. Donc,on peut dire que nous sommes rentrésdans le vif du sujet en préparant progressivement et au fur et à mesure des jours de la semaine, cette CAN comme nous avons l’habitude de préparer les grands rendez-vous d’ailleurs.
Le vrai travail technico-tactique commencera aujourd’hui dans un grand stade.
Vous allez aussi vous pencher sur votre premier adversaire, en l’occurrence le Malawi ?
Tout à fait. Je ne vous cache pas que nous, les joueurs, n’avons pas une grande idée sur cette équipe du Malawi,entre autres, sa façon de jouer.
Durant la semaine, il est prévu qu’on visionne quelques cassettes de leurs matchs pour justement décortiquer leur jeu, vu que le staff technique a déjà rassemblé toutes les informations.C’est pour vous dire que notre priorité du moment, c’est bel et bien ce premier rendez-vous du 11 janvier.
Malgré le fait que cela fait un moment que vous jouez en équipe nationale, vous disputerez votre première CAN en Angola ?
C’est tout à fait vrai. Une fois j’étais blessé et l’autre fois on ne m’a pas fait appel. Et bien, cette fois-ci, j’ai la chance de disputer ma première coupe d’Afrique des Nations et j’espère que ça ne sera pas la dernière.
Une chose est sûre, je me sens en superforme et j’espère vraiment réaliser de bonnes prestations, à l’image de toute l’équipe, bien sûr. En fait, je sens queça sera ma CAN.
Justement, comment expliquez-vous votre forme actuelle ?
Il est vrai que j’ai fait un mauvais début de saison, vu que je n’étais pas bien physiquement, mais je suis bien revenu après, pour preuve, le coach me fait toujours confiance en me titularisant.-
Vous êtes d’ailleurs souvent décisif ?
Et bien j’essaye de donner le meilleur de moi-même à chaque fois que je rentre sur le terrain que se soit avec mon équipe de Strasbourg ou en équipe nationale.
Il est vrai aussi queles places sont chères en sélection, car nous sommes 23 joueurs et chacun de nous a envie de jouer, mais sur le terrain, il n’y a que onze et c’est au coach que revient le dernier mot.
En ce qui me concerne, si je suis aligné d’entrée et bien ça sera bien évidemment magnifique pour moi, mais si ça ne sera pas le cas, je me dirai tout simplement qu’il faut que je sois prêt à rentrer à n’importe quel moment,afin d’apporter le plus qu’on attend de moi.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que ça ne va pas très fort pour votre club,puisque vous occupez la 18eplace du classement ?
Il est vrai que ça fait mal de voir mon club dans ce rang,d’autant plus que nous renfermons de bons éléments. Mais je pense que c’est dû à l’instabilité qu’a vécue le club en début de saison.
Il y a eu changement de staff technique et changement de président, puisqu’il y a un nouveau propriétaire qui a racheté récemment le club. A mon avis, on réalisera un bien meilleur parcours durant la deuxième phase, vu que l’équipe sera beaucoup plus stable, car notre groupe a du potentiel.
Comment faites-vous pour être motivé dans un stade vide à Strasbourg ?
Avant tout, nous sommes des professionnels et nous sommes payés pour donner le meilleur de nous-mêmes sur un terrain. Maintenant, il est clair que ce n’est pas très excitant, mais on est obligés de chercher au fond de nous-mêmes pour être à la hauteur. En ce qui me concerne, je puise cette volonté de chez l’équipe nationale en me disant tout simplement que je me dois d’être bon et compétitif pour être à 100%avec les Verts.
On imagine que vous avez commencé à parler de l’objectif de la CAN entre vous, joueurs ?
Franchement, on ne parle pas d’un objectif en particulier.
Le plus important sera le premier match. Si on passe le premier tour, et bien on pourrait faire mal durant cette CAN.
A partir des quarts, ça sera des matchs de coupe et nous, on a bien montré qu’on répondait toujours présents lors des matchs décisifs.Par contre, il ne faudra surtout pas dire qu’on va gagner la CAN avant d’avoir joué le Malawi, car cette rencontre sera déterminante pour la suite.
A. H. A.
