Abdelhakim Bettache, le maire d’Alger centre -qui a claqué la porte du Mouvement populaire algérien (MPA)- a à nouveau tiré à boulets rouges sur Amara Benyounès qu’il qualifie de « dictateur » et qu’il accuse d’avoir nui au parti et l’avoir transformé en « family office »
Intervenant lors d’une conférence de presse animée samedi à Alger, Bettache a expliqué que sa démission du parti en compagnie de neuf leaders et 1625 militants était due au fait que Benyounès faisait cavalier seul en ce qui concerne les candidatures, les nominations et le limogeage sans pour autant concerter avec les structures du parti comme le stipule le règlement intérieur de cette force politique.
Le maire d’Alger centre a par ailleurs réfuté les propos des commissions du chef du groupe parlementaire du parti, Cheikh Barbara quant aux résultats des dernières législatives, expliquant que la liste des candidats d’Alger était confectionnée sans son aval, ajoutant que le président du parti avait défendu cette liste pour des considérations personnelles.
Le résultat étant le parti n’a pas obtenu un seul siège dans la capitale. En outre, Bettache n’a pas épargné le président du groupe parlementaire qu’il accuse d’avoir disloqué le parti à travers l’exclusion de bon nombre de membres du bureau national et ses pressions exercés sur le président du parti pour les remplacer par d’autres sans pour autant impliquer les militants du parti.
De plus, il a interpellé le ministre de l’Intérieur en vue d’ouvrir une enquête sur les dépassements enregistrés dernièrement, dont aucun conseil national, a-t- fait savoir, n’a été tenu depuis le dernier congrès qui a eu lieu 2016 et qui a débouché sur une série de décisions et de recommandations.
Le dirigeant démissionnaire a également remis en cause la façon avec laquelle le patron du parti gère les affaires de leur famille politique et qu’il définisse comme « dictateur », en lui reprochant d’avoir écarté des militants dans un certain nombre de wilaya, à l’image de Bouira et Béjaïa.
A ce propos, il a lancé appel aux militants et cadres du parti ayant démissionné et qui sont, à ses yeux, privés de se représenter, pour se joindre à l’initiative ayant pour objet de remettre le parti sur les rails et à défendre les idéaux du parti, à savoir le combat pour la démocratie, ajoutant qu’une rencontre devrait avoir lieu prochainement pour se concerter, débattre de l’avenir du parti et prendre des décisions qui s’imposent.
Pour sa première réaction sur la désignation du ministre du Tourisme, Messaoud Agoune, très tôt limogé de son poste, Bettache a imputé l’entière responsabilité à Benyounès, qualifiant la décision d’un scandale qui a porté atteinte tant au parti qu’aux militants.
