Invité hier à l’émission «L’heure de vérité» de Dzaïr TV, le nouveau premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS), Ahmed Betatache, est revenu sur les conditions de déroulement du dernier congrès du parti qui s’est tenu récemment à Alger pour indiquer que la manifestation s’est déroulée dans la transparence, désavouant les informations qui annoncent que le panel qui préside actuellement aux affaires de son parti a été choisi dans les coulisses.
Tout en infirmant tous les dires par rapport au fait que le dirigeant sortant Hocine Aït Ahmed ait choisi parmi ses proches les cinq membres de l’instance présidentielle votée par le cinquième congrès du parti, il a avoué qu’il était très difficile de trouver un successeur à l’ex-président.
En déclarant que la prochaine présidentielle n’est pas à l’ordre du jour de son parti, le premier secrétaire du FFS s’est refusé à faire tout commentaire sur l’état de santé du président. «On ne veut pas rentrer dans la polémique», expliquera-t-il. Concernant l’échéance de la prochaine révision de la constitution, l’invité de Dzaïr TV dira que «la constitution idéale pour l’Algérie est celle qui sera inspirée de la volonté populaire.
C’est un point constant dans la politique de notre parti». Il ajoutera que «la question de la constitution n’est pas relative à un parti politique ou à une autre partie précise, elle reste une question de consensus politique national». «Ceci en allant vers une assemblée constitutive en premier lieu, selon le FFS», ajoutera Ahmed Betatache. Questionné sur la question de la revendication amazighe, «qui est déjà prise en charge par la constitution», il précisera que «le FFS revendique plutôt une réelle prise en charge de cette dimension et sa vraie promotion».
Le FFS est accroc, selon lui, au principe de la séparation entre le politique et le religieux. «Nous sommes contre un Etat religieux, mais pour un état civil. Nous sommes pour la consécration d’un Etat démocratique et social», soutiendra-t-il. M. Betatache, interpellé sur la spécificité du FFS qui désigne ses hauts responsables par rapport à des militants qui sont issus essentiellement de la Kabylie, a nié cette thèse invitant l’opinion publique à le constater dans la composante du prochain secrétariat national qui sera désigné incessamment.
Concernant la question relative à l’adhésion du FLN à l’internationale socialiste «malgré le veto du FFS», l’invité de L’heure de vérité a nié cette information en bloc, se demandant comment deux partis du même pays utilisent le veto entre eux au sein de cette organisation internationale.
Khaled Haddag