Berriane : 27 personnes condamnées jusqu’à 3 ans de prison ferme

Berriane : 27 personnes condamnées jusqu’à 3 ans de prison ferme

C’est avant-hier que s’est tenu au tribunal de Berriane le procès des 51 individus interpellés dernièrement par les forces conjointes de la Gendarmerie nationale et des éléments des forces antiémeutes de la Sûreté nationale, sous le commandement du lieutenant-colonel de la Gendarmerie nationale, Yazid Mirouh.

22 d’entre eux, convoqués dans le cadre de la citation directe, ont comparu libres, alors que les 29 autres, incarcérés à la prison de Chaâbet-Ennichène de Ghardaïa, ont pris place dans le box des accusés encadrés par un cordon de sécurité conjoint, alors qu’un impressionnant dispositif de sécurité était déployé tout autour de l’enceinte du tribunal.



Présidé par Salaheddine Saâdane, qui a dirigé les débats de main de maître, alors que le ministère public était occupé par Saddek Merzouk, le procès des 51 émeutiers, défendus par une dizaine d’avocats locaux, a duré plus de 13 heures sans discontinu, alors que tout le monde s’attendait à ce qu’il soit suspendu vers 13 heures pour permettre aux présents de suivre à la télévision le match opposant notre équipe nationale de football à celle de Zambie.

La plupart des prévenus ont clamé leur innocence affirmant avoir été arrêtés par erreur.

Le procureur de la République rappellera à chacun d’entre eux les circonstances de leur arrestation et les preuves accablantes qui pèsent sur eux, pendant que le président par des interrogatoires subtils fera reconnaître à la plupart d’entre eux leur rôle lors des émeutes.

Les avocats, dans leurs plaidoiries, essayeront de minimiser le rôle et l’ampleur de la participation de leurs mandants respectifs dans les évènements auxquels ils ont pris part activement.

Ce qui apparemment n’a pas convaincu le ministère public qui a requis 5 ans de prison ferme pour chacun des prévenus. Après plus de deux heures de délibérations, le président prononcera les verdicts dans un silence cathédrale.

14 d’entre eux ont été condamnés à 3 ans de prison ferme pour attroupement armé, outrage et violence contre les forces publiques et détention d’armes blanches ; parmi eux 3 pour, en sus, délit de détention de stupéfiants.

6 condamnés à 2 ans de prison ferme pour attroupement, outrage et violence contre les forces de l’ordre, 7 autres condamnés à 1 année de prison ferme pour les mêmes délits.

Pour les 24 restants, 12 ont été relaxés faute de preuves, 10, dont 1 emprisonné, ont vu leur procès reporté pour complément d’informations, alors que les 2 autres, et compte tenu de leur état de santé et de l’incohérence de leurs propos, une expertise psychiatrique a été exigée par le président.