Selon plusieurs sources concordantes, le Parlement allemand « Bundestag « proclamera jeudi prochain que l’Algérie est un « pays sûr « , une décision qui aura pour première conséquence l’arrêt du droit d’asile politique pour les Algériens en Allemagne.
Les Algériens n’auront plus droit à l’asile politique en Allemagne ; des milliers d’entre eux seront même expulsés dans les prochains jours, soit juste après l’adoption par le Parlement allemand de cette décision.
L’Allemagne avait décidé, en début d’année, d’expulser des migrants algériens et marocains, et donc son gouvernement demande à l’Algérie et au Maroc de faire rentrer leurs ressortissants dont les demandes d’asile ont été rejetées. Selon le ministère de l’Intérieur allemand, le nombre de demandeurs d’asile algériens présents en Allemagne s’élevait à 2 296 en décembre 2015, contre 847 en juin de la même année.
Pour rappel, la chancelière allemande Angela Merkel avait attiré l’attention du Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal sur la situation des demandeurs d’asile algériens en Allemagne, lui demandant de travailler ensemble pour concrétiser l’accord de 1997 signé par l’Algérie et l’Allemagne, permettant le renvoi des réfugiés algériens dans leur pays lorsque la demande d’asile est refusée.

Sellal a dénoncé « des actes insoutenables » faisant allusion aux agressions sexuelles de Cologne, puis posé la condition de vérifier et de confirmer l’identité des refugiés avant de les expulser vers l’Algérie.
Pour sa part, l’un des principaux médias allemands avait rapporté, en janvier dernier, que « les actes terroristes contre les civils ont fortement diminué, voire sont quasi inexistants.
Pourtant : en 2015, le nombre de réfugiés algériens en Allemagne a littéralement explosé « , selon ce même journal. En juin 2015, le ministère allemand de l’Intérieur avait recensé 847 réfugiés en provenance d’Algérie. Six mois plus tard, en décembre dernier, ils étaient 2 296, soit près du triple.