Selon le ministre du Commerce, la question des prix relève de l’offre et de la demande. Amara Benyounès semble avoir trouvé la solution à la flambée des prix. Il veut modifier le mode de consommation des Algériens. Le ministre du Commerce persiste et signe que la surconsommation est à l’origine de la flambée des prix durant le mois sacré du Ramadhan.
«J’ai dit aux Algériens qu’il faut absolument éviter la frénésie et le stockage des produits alimentaires durant ce mois sacré», a-t-il réitéré lors d’une conférence de presse qu’il a animée conjointement avec sa collègue tunisienne à l’issue d’une audience tenue hier à l’hôtel El Aurassi d’Alger. Pour lui, tant qu’il n’y a pas de surconsommation, il n’y aura pas d’augmentation des prix.
M.Benyounès a même assuré la disponibilité des produits alimentaires durant tout le mois. Comment expliquer la flambée des prix à une semaine du mois sacré? Le ministre explique que les prix sont libres selon la loi de l’offre et la demande. Hormis les produits subventionnés et contrôlés par l’Etat, les prix des autres produits sont libres. «On ne peut pas contrôler tout», a-t-il avoué.
Selon lui, la question des prix relève de l’offre et de la demande. Or, si les produits seront disponibles sur le marché, comme il le soutient, il n’y aura pas de problème d’offre et par conséquent, les prix n’augmenteront pas. Ce qui n’est pas forcément vrai. Preuve en est, malgré le recours à l’importation de grandes quantités de viandes blanche et rouge, les prix restent toujours figés.
Ce qui explique que le contrôle du marché échappe carrément au département du commerce, laissant le terrain aux lobbies des importations dicter leur loi. Par ailleurs, M.Benyounès a affirmé que la rencontre avec la ministre tunisienne du Commerce, Nadjla Harouche a été l’occasion d’évaluer l’accord commercial préférentiel (ACP) signé au mois de mars dernier et qui est entré en vigueur. Les deux responsables ont également évoqué les différentes difficultés que rencontrent les opérateurs économiques.
Pour faciliter l’échange entre les deux pays, des mesures ont été prises au niveau des Douanes. «Nous voulons faciliter les relations commerciales entre les deux pays», a déclaré, pour sa part la ministre tunisienne du Commerce et de l’Artisanat. Nadjla Harouche s’est montrée optimiste et a salué la volonté des responsables algériens de booster l’économie entre les deux pays. «Il y a de grandes opportunités à développer entre la Tunisie et l’Algérie», a-t-elle estimé, en affirmant son souhait d’élever les relations à un niveau supérieur. Une rencontre est prévue en septembre prochain en Tunisie pour évaluer davantage l’accord commercial et d’oeuvrer à l’amélioration du cadre de coopération.