Amar Benyounès a profité mardi d’une sortie sur le terrain, visite des marchés de la Rahma, pour revenir sur les licences d’importation qui polarisent tout le monde de l’import/import. Il annoncera notamment à ce propos qu’un comité interministériel chargé de gérer l’attribution des licences, prévues par la nouvelle loi sur les opérations d’importation et d’exportation, sera installé « très prochainement ».
Ce comité regroupera, sous la présidence du ministère du Commerce, les ministères des Finances, de l’Industrie et des Mines, de l’Agriculture et du Développement rural, a détaillé le ministre du commerce. Dès son installation, a-t-il poursuivi, le comité devrait commencer à rendre public par voie de presse la liste des produits soumis à ces licences. Ainsi, la liste des produits agricoles sera arrêtée en concertation avec le ministère de l’Agriculture, les produits industriels en concertation avec le ministère de l’Industrie.
La distribution de ces licences sera soumise à la transparence dans leur attribution et à la non-discrimination entre les différents opérateurs économiques, a-t-il insisté. De ce fait, tous les détails sur l’octroi de ces licences seront publiés. Il s’agit des attributaires, des montants et des bénéficiaires, selon M. Benyounes qui a rappelé que ce dispositif a été mis en place pour assainir le commerce extérieur et défendre les intérêts de l’entreprise algérienne.
Pour Benyounès, ces licences constituent un instrument juridique pour pouvoir « maîtriser et gérer de manière rationnelle les importations du pays qui ont déjà enregistré une baisse de 2,5 milliards de dollars durant les cinq premiers mois de cette année ». Parmi les mesures prévues pour réduire les importations, figurent l’encouragement de la production nationale, à travers la campagne « consommons algérien », lancée dernièrement, que le ministre a qualifié de « réussite » notamment pour certaines filières comme l’agroalimentaire.
