Le secrétaire général du Mouvement populaire algérien (MPA), M. Amara Benyounès, a estimé lundi à Khenchela que « parler de fraude, actuellement, est un jugement anticipé porté par ceux qui ont peur de la pratique démocratique plurielle vécue par le pays ». A ce propos, M. Benyounès qui animait un meeting de campagne à la maison de la culture Ali-Souaï, devant quelque 500 personnes, a qualifié de « forte » la volonté politique traduite par « les engagements du président de la République pour la tenue d’élections propres qui seront le fait du seul peuple ».
Le secrétaire général du MPA a appelé les citoyens à « barrer le chemin aux opportunistes, simplement en se dirigeant en force vers les bureaux de vote », le 10 mai prochain. « Comparer ce scrutin à la Révolution du 1er novembre 1954, comme l’a fait le chef de l’Etat, n’est point une exagération car ce rendez-vous sera effectivement crucial pour le devenir du peuple algérien », a-t-il a ajouté dans le même contexte.
Pour M. Amara Benyounes, le pays ‘’a besoin d’une nouvelle Constitution qui doit être l’émanation d’une réelle volonté populaire pour laquelle les Algériens investiront la future Assemblée nationale », a soutenu M. Benyounès, pronostiquant qu’ »aucun parti n’aura la majorité dans ces élections ». Affirmant que nul « n’a le droit de jouer la carte de la religion islamique, sacrée aux yeux des Algériens depuis des siècles », il a souligné que le MPA est un « mouvement démocratique musulman, ouvert, qui rejette le terrorisme, le fondamentalisme et l’utilisation de la religion à des fins politiques ».
La charte pour la paix et la réconciliation doit être « approfondie par les Algériens à travers la diffusion de la culture de la tolérance et de la miséricorde », a ajouté le secrétaire général du MPA avant de promettre, à nouveau, que son parti œuvrera, s’il était élu, à « promouvoir les droits des victimes du terrorisme qui ont combattu ce fléau à travers le pays avec courage durant la décennie noire » et « instauration d’une journée nationale dédiée aux victimes du terrorisme ».
Au chapitre économique, M. Benyounès a considéré que le « libre marché » est « la seule voie pour développer l’économie ». Les entreprises publiques « nuisent à l’économie plutôt que de la servir », a-t-il soutenu, affirmant que la propriété privé doit être « la règle » et la propriété publique « l’exception » car, selon lui, « la corruption est liée au secteur public ».
Au plan de la culture, le secrétaire général du MPA a qualifié de « précaire » la situation de ce secteur qui, selon lui, doit « favoriser l’épanouissement des consciences », plutôt que briller par « la multiplication de festivals à contenu creux ».
M. Amara Benyounes a conclu son discours en estimant, par allusion aux manœuvres fomentées dans des officines étrangères contre l’Algérie, que le pays est « à l’abri des évènements du +printemps arabe+ qui n’arrivera jamais, ni de Paris ni de Doha ».