Le président de l’Union pour la démocratie et la République (UDR-non agréé), Amara Benyounes, n’est visiblement pas content de la décision du ministre de l’Intérieur de n’agréer les nouveaux partis qu’après l’adoption, par le Parlement, des réformes politiques lancées par le président de la République au début de l’année. Et il tient à le faire savoir.
Pour l’ancien ministre de la Santé, cette décision est tout simplement une » violation » de la loi en vigueur. M. Benyounes s’est au demeurant dit étonné d’une telle décision prise dans le cadre d’une loi en vigueur qui régit et encadre ces questions dans l’attente de la promulgation du nouveau texte.
L’ancien bras droit du leader du RCD a dit également avoir relevé « une contradiction flagrante » entre l’article 87 du nouveau projet de loi qui stipule le renouvellement des dossiers de demandes d’agrément pour les partis n’ayant pas eu de réponse et l’article 22 de l’actuelle loi qui dispose qu’à l’expiration du délai de 60 jours qui suivent le dépôt de demande d’agrément, la non publication au journal officiel de l’agrément vaut acceptation.
Dans une déclaration faite aujourd’hui à la presse, Amara Benyounes a ainsi appelé à lever les » obstacles » entravant la constitution de nouveaux partis politiques, soulignant la nécessité d’aller vers cette phase pour consacrer une » démocratie effective « . » Parler d’une vraie démocratie dans une société n’est possible qu’à travers l’ouverture du champ politique aux nouveaux partis « , a-t-il précisé. Toutefois, le président de l’UDR a affiché son optimisme quant à l’obtention de l’agrément, si, a-t-il soutenu, tout se passe dans la transparence et si le gouvernement a l’intention sincère d’ouvrir la voie à de nouvelles formations politiques.
L’ancien ministre de la Santé a, dans ce sens, mis en avant l’impératif de lever les » obstacles » qui entravent cette démarche, rappelant que » dans les autres pays la constitution d’un parti n’est soumise à aucune loi. A la question de savoir si son parti était prêt à participer aux prochaines législatives, M. Benyounes a affirmé qu’il sera » au rendez-vous » et qu’il remplira toutes les conditions prévues par la loi organique relative au régime électoral