Benyounès et Sahli contre la politisation du débat sur le gaz de schiste

Benyounès et Sahli contre la politisation du débat sur le gaz de schiste

Amara Benyounès a remis mardi sa casquette de chef du parti du MPA pour recevoir Belkacem Sahli de l’ANR. Après des discussions en tête à tête, les deux responsables politiques ont animé un point de presse conjoint pour un large survol des questions d’actualité.

Au sujet du gaz de schiste, qui continue d’alimenter la polémique au sein du landerneau politique, tous les deux se font le relais du discours du gouvernement pour prôner un large débat dans le but de lever « les inquiétudes et les appréhensions des populations ».

Mais dans le même temps, les deux chefs de partis sont pour l’exploitation de la richesse pour assurer « la sécurité énergétique de l’Algérie ». Autre point abordé : la révision de la constitution. Benyounès est partisan d’un large débat ouvert à tous les acteurs politiques, sauf ceux exclus par la charte de la réconciliation nationale, c’est-à-dire les cadres de l’ex FIS qu’il a évité de citer.

Quant au mode de révision, il sera dicté selon Benyounès, par la nature des amendements proposés. Si ces amendements touchent les grands équilibres des pouvoirs, le référendum s‘imposera sinon la consultation du parlement réuni en congrès suffira. Si Amar Benyounès s’est montré plutôt taiseux par rapport à la CNLTD, qui traverse une zone de turbulences, à cause du dribble déroutant d’Abdérazak Makri, Sahli a trouvé une occasion de faire de l’ironie en disant que « l’opposition a perdu la boussole ». Au sujet de l’initiative du FFS, les deux partis disent y adhérer dans le principe tout en attendant des « clarifications » de la part de la direction du parti.