La longue rue Dizengoff, à Tel-Aviv, est prisée des noctambules. On y trouve de nombreuses terrasses animées, qui donnent à la ville une insouciance particulière en Israël. Au numéro 122, cette insouciance a fait place, ce week-end, à des centaines de bougies de deuil, à la mémoire de deux victimes d’une fusillade dont les motivations exactes restent encore à préciser.
C’est là, devant le bar Simta, en plein après-midi du 1er janvier, que Mashat Melhem a ouvert le feu. Cet Arabe israélien de 31 ans, qui travaillait dans une épicerie, a tué deux personnes et en a blessé plusieurs autres avant de prendre la fuite, déclenchant ainsi une gigantesque traque à Tel-Aviv. Il est suspecté d’avoir également tué un chauffeur de taxi, dans la foulée, au nord de la ville.
La crainte d’une nouvelle attaque met la police en alerte maximale. Fort absentéisme dans les écoles, explosion des appels d’urgence dans les commissariats, unités spéciales déployées : tout en préservant le secret de l’enquête, les enquêteurs n’étaient pas encore parvenus, lundi matin, à localiser le suspect. Le mode opératoire a frappé les observateurs, contrastant avec les attaques, essentiellement au couteau ou à la voiture bélier, commises par des Palestiniens depuis le début du mois d’octobre 2015, qui ont causé la mort de 25 Israéliens et près de 120 Palestiniens, dont plus de la moitié étaient des assaillants.
