Bentaleb : «Mon père était chauffeur de bus, ma mère travaillait dans un pressing, je n’oublie pas d’où je viens»

Bentaleb : «Mon père était chauffeur de bus, ma mère travaillait dans un pressing, je n’oublie pas d’où je viens»

La nouvelle recrue des Verts, Nabil Bentaleb, s’est exprimé sur le magazine français Onze Mondial. Bentaleb est de nouveau revenu sur sa vie en Angleterre et ses bonnes prestations avec Tottenham. L’Algérien reconnaît que tout est allé très vite pour lui, tant il n’espérait pas s’imposer en équipe première aussi rapidement.

«Tout est allé très vite pour moi, je ne m’attendais pas à enchaîner les titularisations»

«Oui, je reconnais que tout est allé très vite. Je m’attendais à rentrer cinq minutes, pas à enchaîner les titularisations. Vous n’imaginez pas à quel point je prends du plaisir en Premier League. Ici, le jeu va très vite, il n’y a pas de temps morts. Et puis, l’ambiance à White Hart Lane… c’est juste magnifique ! Dans quel pays pouvez-vous trouver des grands-mères qui crient comme des jeunes de 20 ans ? En plus, le stade est toujours rempli, peu importe le nom de l’adversaire. Tu sens les fans derrière toi, en train de te pousser. C’est une atmosphère incroyable.»

«Mon avantage par rapport aux autres ? Je sais ce qu’on attend de moi»

Revenant sur sa relation avec le nouvel entraineur des Spurs, Tim Sherwood, Nabil Bentaleb avoue qu’il est privilégié par rapport à certains de ses concurrents, du moment que son ex-coach en réserve de Tottenham lui fait confiance : «Il m’entraînait en équipe réserve, il connaît mes qualités et mes défauts. Mon avantage par rapport aux autres, c’est que je sais ce qu’il attend des joueurs, notamment au niveau de l’agressivité. Il apprécie les combattants, les mecs prêts à tout sur le terrain. Il n’aime pas subir, il nous répète sans cesse de presser haut. Une fois le ballon récupéré, il exige une bonne conservation, une multiplication de passes et du beau football.»

«J’ai commencé comme arrière gauche, puis je me suis recentré»

Formé comme arrière gauche, l’international algérien Nabil Bentaleb, qui a aussi évolué comme milieu de couloir, avance qu’il n’éprouve aucun problème à assumer son rôle comme milieu relayeur. Un renfort de choix pour l’Algérie de Halilhodzic qui pourra compter sur un joueur polyvalent qui assume tous les postes au milieu du terrain. «Durant ma formation, j’évoluais en tant que milieu gauche ou arrière gauche. Je me suis recentré par la suite.»

«Au début, j’avais du mal à comprendre les consignes du coach, je ne parlais pas anglais»

Répondant à une question relative à son adaptation en Angleterre et ses premiers pas en Premier League, Bentaleb répond : «Mes premiers mois ont été les plus durs. Je ne parlais pas anglais et j’avais même du mal à comprendre les consignes de l’entraîneur. En dehors, je ne pouvais pas me faire d’amis. Désormais, je me débrouille bien. D’ailleurs, je communique beaucoup avec les Anglais du groupe.»

«Kaboul, Lloris et Gallas m’ont beaucoup aidé à m’intégrer»

Nabil Bentaleb est très reconnaissant envers les Français de Tottenham qui l’ont beaucoup aidé à s’adapter à sa nouvelle vie à Londres, à son arrivée : «Ils m’ont énormément aidé. Je pense à Younès Kaboul, Hugo Lloris et William Gallas, avant son départ pour l’Australie. Ils me conseillent beaucoup et moi, je suis très demandeur. Leurs paroles se révèlent souvent précieuses, car ils sont passés par là. Je suis là pour apprendre.»

«Mes parents m’ont inculqué le goût de l’effort, j’en suis fier»

Comme pour tous les joueurs franco-algériens, la vie n’aura pas été rose au tout début. Ce qui rend la réussite de l’Algérien plus belle à savourer, comme l’explique bien Nabil Bentaleb : «Je n’oublie pas d’où je viens. Mes parents me répètent constamment de rester moi-même. Mon père était chauffeur de bus et ma mère travaillait dans un pressing. Ils m’ont inculqué le goût de l’effort. C’est une belle revanche sur le passé, je suis fier, mais je ne dois pas me relâcher. Je n’ai disputé que quelques matches de Premier League, la route est longue et parsemée d’embûches.»

«Le côté  »sale » de mon poste me plaît beaucoup»

L’international algérien de Tottenham n’oublie pas d’où il vient, mais c’est sûr qu’il est bien conscient du chemin qu’il lui reste à parcourir. Autrement dit, Nabil sait où il veut arriver : «Je dois travailler toutes les facettes de mon jeu pour devenir un milieu complet. Même si j’adore jouer au ballon, le côté  »sale » de mon poste me plaît beaucoup. J’aime aller au charbon pour mes camarades, grappiller des ballons, je préfère apprécier cet aspect de mon jeu plutôt que de le faire à reculons. Il m’arrive de de passer des heures dans le city stade en bas de chez moi et du futsal que j’ai toujours pratiqué parallèlement à ma carrière en club.»