Bentaleb brûle les étapes

Régulièrement titulaire avec Tottenham, qui affronte Chelsea samedi, Nabil Bentaleb (19 ans) continue à brûler les étapes. Le natif de Lille, rejeté par le LOSC à l’adolescence, vient d’honorer sa première sélection avec l’Algérie. Et à moins de 100 jours du Mondial, Vahid Halihodzic en dit le plus grand bien…

Si André Villas-Boas était toujours entraîneur de Tottenham, Nabil Bentaleb continuerait probablement à faire ses gammes avec l’équipe réserve du club londonien. Mais le départ du Portugais à la mi-décembre – et surtout son remplacement par Tim Sherwood – a été un véritable coup d’accélérateur pour la carrière du jeune milieu de terrain (19 ans), propulsé du jour au lendemain titulaire dans l’entrejeu des Spurs par son ancien coach.

Un véritable conte de fées pour le Franco-Algérien, qui vient tout juste d’honorer sa première sélection avec les Fennecs face à la Slovénie. Car peu auraient misé sur une telle explosion. A commencer par son entraîneur chez les U17 de Dunkerque, où ce Lillois de naissance avait échoué après des échecs successifs au LOSC et à Mouscron. « Il avait des qualités intéressantes. Je me disais qu’il pourrait faire un joueur d’une bonne National. Et, ensuite, attraper une Ligue 2. Mais c’est mentir de dire que j’aurais mis un billet de 100 € sur ce qui se passe aujourd’hui », concède Frédéric Basire dans La Voix du Nord.

« Le meilleur est à venir »

Car si le gamin était déjà « pétri de qualités », c’était une autre histoire au niveau comportemental… « Il n’a jamais manqué de respect mais il avait des sautes d’humeur, poursuit Basire. C’est le gamin de 16 piges, qui un jour, a décidé qu’il ne voulait, par exemple, pas défendre. Il a mis du temps à adhérer chez nous, trois, quatre mois. Sa réussite, c’est d’avoir su faire évoluer sa mentalité, prendre le bon wagon. »

Désormais couvé par Sherwood (« Il me connait mieux que quiconque, je sais ce qu’il veut de moi »), Bentaleb, s’il ne devrait pas démarrer samedi sur la pelouse deChelsea, a déjà compilé dix apparitions en Premier League depuis ses débuts, malgré une concurrence féroce au milieu, avec les Brésiliens Sandro et Paulinho, Moussa Dembélé, Gylfi Sigurdsson ou encore Etienne Capoue. Et il a donc fait des débuts internationaux remarqués mercredi, après avoir été sélectionné avec les U19 français en novembre 2012. « Bentaleb m’a impressionné. Il a été crédité d’une très belle prestation. Il possède d’énormes qualités techniques et tactiques », s’est enthousiasmé le sélectionneur algérien Vahid Halilhodzic sur Afrik.com. De quoi rêver à la Coupe du monde brésilienne ? « Le meilleur est à venir… », prévient Nabil Bentaleb.