Une élection digne des plus pures traditions du pouvoir algérien. Abdelkader Bensalah a été réélu mercredi à l’unanimité la tête du Conseil de la nation pour un nouveau mandat de six ans.
L’unanimisme a encore une fois fonctionné à merveille. Unique candidat à sa propre succession, Abdekader Bensalah a été donc réélu à la majorité absolue à la tête du Sénat. L’abstention des deux sénateurs du Front des forces socialites (FFS) n’a nullement pesé devant les 132 voies en faveur du candidat Bensalah. Comme pour le remercier, dès son premier discours, Bensalah a tenu à exprimer son soutien au président.
Soutien indéfectible du président Bouteflika, Abdelkader Bensalah a vu sa carrière politique prendre une belle tournure à partir des années 2000. Ses premières classes en politique, il les fera sous le FLN du temps du fameux article 120. En 1977, il est désigné en tant que député avant d’être élu président ensuite la commission des relations extérieures puis du Conseil national de transition (CNT). Avec Ahmed Ouyahia et Abdelhak Benhamouda, il a contribué à la création du Rassemblement national démocratique (RND. Elu député du RND à Oran en 2002, il a vite démissionné pour être appelé par le président afin de prendre le perchoir du Sénat après le décès de Cherif Messaadia.
Deuxième homme de l’Etat, c’était Bensalah qui avait conduit en juin 2011 la commission des réformes mise en place par Bouteflika pendant le printemps arabe. Celle-ci était chargée de recueillir les propositions des partis politiques et des personnalités nationales. Le mécanisme a vite tourné en réunion de famille. Tant, outre les partis de l’alliance, le pouvoir avait réveillé de leur sommeil toute une panoplie de formations politiques que les Algériens avaient complètement oubliées, pour les faire participer à ce « dialogue« .
Né le 24 novembre 1941 dans la daïra de Felaoussen (wilaya de Tlemcen), marié et père de quatre enfants, M. Bensalah a par ailleurs collaboré à partir de 1968 avec des titres nationaux. En 1970, il a été nommé directeur du centre algérien de l’information à Beyrouth puis directeur général du quotidien El Chaab en 1974.
Hamid A./APS