Bensalah et Ould Khelifa, « Tout va bien chez nous »

Bensalah et Ould Khelifa, « Tout va bien chez nous »
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«La participation de plusieurs partis à l’élection présidentielle», une grande fête selon Ould Khelifa, rassure Bensalah.

Les allocutions des présidents des deux cham-bres parlementaires sont foncièrement empreintes d’une campagne électorale pour la présidentielle ainsi que de la défense de leur bilans respectifs. Dans ses propos prononcés à l’occasion de la cérémonie de la clôture de la session d’automne, le président de l’APN,

Larbi Ould Khelifa, a souligné que «la démocratie est un des axes de réformes consacrées par Abdelaziz Bouteflika en 2011». Il a évoqué l’exception algérienne: les réformes initiées par le chef de l’Etat, «ne sont pas dictées par les turbulences des révoltes populaires dans les pays voisins qui ont connu le printemps arabe», indique-t-il. Aux yeux d’Ould Khelifa l’Algérie qui aspire au «changement» s’inspire à la fois de sa propre expérience historique et de sa culture populaire ainsi que de l’espérance humaine à travers les valeurs fondamentales de liberté, de justice et de progrès. Dans la même logique, il a mis en exergue la sécurité et la stabilité dont jouit l’Algérie, deux facteurs que d’autres pays nous envient. Cette situation est le fruit de la politique de «réconciliation nationale», un projet cher à Bouteflika, mais aussi grâce à «la vigilance de l’armée et du peuple», est-il indiqué. L’armée, poursuit-il, «a réussi en un temps record à faire échouer l’agression terroriste sur Tiguentourine, donnant ainsi une leçon à ceux qui tenteraient de porter atteinte à l’ Algérie et ses institutions». Ceci, fait-il remarquer «est une réalité irréfutable qui dissuade toute tentative de censure et de désinformation fomentées par certains milieux qui nourrissent une haine viscérale envers l’ Algérie». Comme lors des trois échéances précédentes, l’Algérie créera pour elle-même son printemps au mois d’avril prochain, prévoit-il encore en appelant à la conjugaison des efforts afin de consacrer «la paix et la stabilité», deux slogans, au demeurant réitérés sans cesse par ceux qui appellent Bouteflika à briguer un 4e mandat. Concernant les événements tragiques de Ghardaïa, il a soutenu que «ce qui est arrivé à Ghardaïa est semblable à tout différend qui naîtrait entre les membres d’une même famille». La main étrangère est remise au goût du jour par le deuxième homme de l’Etat au sujet du conflit intercommunautaire de Ghardaïa. Ainsi, tout en lançant un appel pour préserver «les intérêts de la République», il met en garde contre «les menaces de l’ingérence étrangère dans le sillage du climat trouble qui secoue la scène internationale et contre la propagation, sans préavis, de crises créées de toutes pièces». A l’instar du président de l’ APN, le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, affirme que «tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes en Algérie grâce à la politique exemplaire de Bouteflika, n’en déplaise à certains qui affirment le contraire». Il a lancé en cette occasion un appel pour mener une campagne contre l’abstention en mobilisant le maximum des électeurs. La participation de plusieurs partis à cette élection conforte Bensalah et atténue sa peur de l’abstention, note-t-il. Il n’a pas manqué de défendre le bilan sanctionnant la session d’automne du Conseil de la nation. Dans son éloge de l’action de l’Exécutif, il s’est dit «satisfait» de tous les efforts que le gouvernement a déployé sur le terrain pour l’exécution des projets de développement à travers les wilayas du pays. Dans ce contexte, M.Bensalah a mis en relief les acquis réalisés, notamment en matière d’infrastructures de base, de logements, de services, d’actions de proximité et dans le domaine de l’enseignement scolaire et universitaire. Il s’est félicité également des efforts entrepris pour la modernisation de l’administration, la réforme du secteur des finances, la lutte contre le commerce informel. Il a appelé le gouvernement à déployer «davantage d’efforts pour mettre fin au phénomène de la corruption, la bureaucratie, le clientélisme et l’abus de pouvoir».