Bensalah : le Conseil de la Nation est devenu une institution parlementaire « à part entière »

Bensalah : le Conseil de la Nation est devenu une institution parlementaire « à part entière »

Le président du Conseil de la Nation, Abdelkader Bensalah, a exprimé mercredi à Alger sa satisfaction de voir son instance devenir, en l’espace de 20 ans, « une institution parlementaire à part entière » qui accomplit son rôle législatif en vertu d’un nouveau règlement intérieur définissant « avec précision » son action aux côtés des autres institutions de la République. 

« Aujourd’hui, alors que le pays s’est rétabli et que sa stabilité s’est consolidée, le Conseil de la Nation est devenu une institution parlementaire à part entière, une institution dotée d’une expérience et d’une expertise parlementaires riches, une institution régie par des lois bien élaborées qui accomplit son rôle législatif aidée en cela par une administration et des cadres qualifiés bien formés et expérimentés », a indiqué M. Bensalah à l’occasion de la cérémonie de célébration du 20ème anniversaire de l’institution du Conseil de la Nation et le 2ème anniversaire de la nouvelle Constitution.

Lors de cette cérémonie à laquelle ont pris part le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, ainsi que les membres du gouvernement, M. Bensalah a relevé que les cadres du Conseil de la Nation « s’emploient à gérer l’institution avec de nouvelles lois régissant son action en vertu d’un nouveau règlement intérieur définissant avec précision son action aux côtés des autres institutions de la République ».

Il a exprimé son « entière satisfaction du bilan de l’institution, de l’évolution de son action au niveau interne, de sa coordination permanente et en synergie avec l’Assemblée populaire nationale, le gouvernement et les autres institutions de l’Etat ».

Il a rappelé que le Conseil de la Nation a été institué le 4 janvier 1998 « dans des circonstances exceptionnelles sur le plan sécuritaire, économique et social. L’Etat était quasiment absent, l’économie était à l’arrêt, la société était déchirée et le terrorisme régnait face à cette situation critique », indiquant que le Conseil a été institué pour « favoriser le lancement du nouveau processus parlementaire et la concrétisation du multipartisme, de l’exercice démocratique et du bicaméralisme ».

« Le Conseil de la Nation a assumé son rôle en dépit des défis », a-t-il dit, ajoutant qu’ »il s’est attelé à l’action de légiférer et au contrôle de l’action du Gouvernement avec responsabilité ».

Le président du Conseil de la Nation a indiqué que l’institution « a examiné et adopté une série de textes de loi qui régissent aujourd’hui le pays, notamment ceux afférents aux réformes politiques, économiques et sociales initiées par le président de la République ».

« Au cours des vingt années d’existence de l’institution, les membres du Conseil de la Nation ont eu l’honneur, avec les membres de l’Assemblée populaire nationale, de contribuer plus d’une fois à la révision de la Constitution », a-t-il souligné citant la révision constitutionnelle qui a consacré Tamazight en tant que langue nationale en 2002, puis celle de 2008 qui est venue » consacrer l’immunisation des symboles de la Révolution et des constantes de la Nation, promouvoir les droits des femmes et consacrer le droit souverain du peuple à choisir librement ses gouvernants ».

Il a rappelé que les membres du Conseil de la Nation ont ensuite adopté la Constitution du 7 février 2016 « qui a ouvert une nouvelle ère dans  l’exercice démocratique et la réalisation de l’équilibre entre les institutions constitutionnelles du pays ».

M. Bensalah a noté, à cette occasion, qu’au cours des vingt dernières années, le Conseil de la Nation est passé par plusieurs phases importantes, à commencer par celle de la construction au cours de laquelle il a adapté son mode de fonctionnement aux développements qu’a connus l’Algérie », ajoutant que chaque renouvellement de sa composante humaine était l’occasion de « valoriser l’expérience acquise en capitalisant les connaissances et l’expertise des nouveaux membres à travers les mandats successifs, et de tirer des enseignements des expériences parlementaires réussies de par le monde ».

« Au cours de cette phase, le Conseil de la Nation s’est employé activement à adapter son mode de fonctionnement aux réformes politiques successives réalisées en Algérie sous la direction éclairée du président de la République, à la lumière des révisions constitutionnelles successives et des lois ordinaires et organiques qu’il a initiées », a-t-il expliqué.

« Telle a toujours été la ligne suivie par les membres du Conseil de la Nation pour définir leurs positions à l’égard des différents textes qui leur ont été soumis, qu’il s’agisse de le révision de la Constitution ou des amendements introduits aux différentes lois organiques et ordinaires, notamment les lois de finances, la loi relative à la concorde civile et à la réconciliation nationale, la loi électorale, la loi sur les partis politiques et la loi relative à l’élargissement de la représentation des femmes dans les assemblées élues, ou aux centaines d’autres lois examinées et adoptées par les membres du Conseil de la Nation », a-t-il assuré.

Le président du Conseil de la Nation a exprimé son « infinie gratitude aux collègues des différentes sensibilités politiques pour les efforts qu’ils ont consentis en vue de doter le pays d’un important arsenal juridique », tout en faisant part de la « pleine disponibilité » de l’institution « à accueillir favorablement toutes les initiatives en accord avec la Constitution et les grandes orientations du programme de réformes initié par le président de la République ».

Il a également indiqué saisir cette opportunité pour exprimer la « ferme détermination » du Conseil de la Nation « à incarner le nouveau rôle » qui lui est dévolu par la Constitution, « notamment au niveau local mais aussi en ce qui concerne les prérogatives législatives dans les domaines consacrées par la Constitution, à promouvoir et à renforcer la coordination avec les institutions constitutionnelles que sont l’Assemblée populaire nationale et le Gouvernement ».

« Nos efforts se poursuivront à l’avenir par des actions visant à se rapprocher davantage des citoyens pour être à l’écoute de leurs préoccupations », a-t-il encore assuré.

« Nous tenons également à affirmer au président de la République, Monsieur Abdelaziz Bouteflika, que nous continuerons à soutenir son programme et appuyer la politique de réformes qu’il a initiée », a-t-il conclu. APS