Benmeradi: Toutes les conditions sont réunies pour lancer la construction d’automobiles

Benmeradi: Toutes les conditions sont réunies pour lancer la construction d’automobiles

« Toutes les conditions sont réunies » pour lancer la construction de voitures en Algérie, a affirmé lundi le ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement, M. Mohamed Benmeradi, qui table sur la fin de 2012 pour enclencher « un démarrage effectif » de cette industrie.

« Aujourd’hui, je peux vous confirmer que toutes les conditions sont réunies ou en cours de mise en £uvre pour lancer une construction d’automobiles en Algérie (…). La fin de l’année 2012 constituera, nous l’espérons, la date de démarrage effectif du développement de l’industrie automobile en Algérie », a-t-il souligné dans un entretien à l’APS à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie. Le ministre a, toutefois, précisé que l’Algérie ne se contentera pas seulement de produire des véhicules destinés à la consommation locale mais envisageait aussi d’exporter une partie de sa production, qui se fera en partenariat avec « un grand constructeur ».

« Même si le gros de la production est destiné au marché local, une partie des produits devra être, à terme, destinée à l’exportation. Pour cela, il faut aussi exiger que les véhicules soient fabriqués avec le label d’un grand constructeur », a-t-il souligné.

M. Benmeradi a déploré le fait que l’Algérie importait annuellement plus de 400.000 véhicules de marques différentes, d’un coût global supérieur à 4 milliards de dollars, « sans (qu’il y ait) aucune contrepartie » ou impact économique au niveau local.

C’est pour cela, a-t-il relevé, qu’il devient « nécessaire » et « urgent » de satisfaire le marché local par une production nationale qui pourrait permettre un début de réduction de la facture des importations et la création de « 15.000 à 20.000 emplois en amont et en aval du projet véhicules particuliers ».

Pour M. Benmeradi, les processus de production de véhicules industriels sont « très différents » de ceux pour la fabrication de voitures. Il a cité, dans ce sens, l’exemple du niveau des volumes de production qui sont de 20 à 400 fois plus importants pour les véhicules particuliers par rapport aux véhicules industriels.

Pour lui, le futur partenariat avec Renault est « un projet véhicules particuliers intégré qui permettra une intégration au niveau du site de production (intégration verticale), mais aussi une intégration à l’extérieur du site de production (intégration horizontale) de pièces et de composants divers au niveau du réseau de sous-traitants locaux (privés et publics) à développer ».

L’activité montage, a-t-il ajouté, « ne sera pas donc qu’une phase d’apprentissage, mais elle ne constitue en aucune manière une finalité « .

Selon lui, la mise à niveau des sous-traitants algériens choisis pour prendre part au projet Renault a été déjà entamée avec le concours du constructeur français lui-même.

« Le travail est déjà entamé avec le constructeur Renault sur le terrain pour le développement d’un réseau de sous-traitants locaux performants (privés et publics) qui constitue un passage obligé pour le développement d’une industrie automobile viable  » en Algérie, a-t-il relevé.

Cette mise à niveau permettra à terme d’atteindre des niveaux d’intégration des véhicules particuliers dans le nouveau projet avec Renault de 60%, a estimé le ministre.

La stratégie de mise à niveau connaît, a-t-il poursuivit, « un élargissement » grâce à la participation de l’ensemble des constructeurs qui réalisent des partenariats industriels en Algérie à l’image de Daimler, Liebherr, Deutz, ou MTU.