Le constructeur automobile français Renault a identifié lui même des sous-traitants algériens pour participer au projet de fabrication de voitures qu’il envisage de lancer en Algérie, a indiqué jeudi à Alger le ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement, M. Mohamed Benmeradi.
« Les responsables de Renault viennent de choisir eux-mêmes quatre ou cinq sous-traitants algériens, avec qui ils ont l’habitude de travailler, pour prendre part au projet de réalisation d’une usine de construction de véhicules en Algérie, dont les négociations sont en cours », a-t-il expliqué à la presse au terme d’une réunion avec l’envoyé spécial du président français, M. Jean-Pierre Raffarin, en présence de chefs d’entreprises algériens et français.
Pour le ministre, ces sous-traitants, spécialisés dans la fabrication notamment de vitres et de câbles, vont bénéficier d’un programme de mise à niveau pour leur permettre de prendre part convenablement au projet de Renault. M. Benmeradi a fait savoir, par ailleurs, qu’une délégation algérienne se rendra prochainement en France dans le cadre des négociations avec Renault qui ont atteint, a-t-il rappelé, un « stade très avancé ».
« Nous sommes arrivés à l’étape des documents contractuels. Nous avons discuté de l’ensemble des aspects techniques et économiques du projet. Il s’agit maintenant d’aller dans le détail ce qui est le travail des techniciens et non pas des politiques », a-t-il ajouté.
Le ministre avait précisé mercredi dans un entretien à l’APS que les taux d’intégration de la sous-traitance nationale dans les partenariats avec des étrangers seront « très faibles » au démarrage des projets, « mais vont augmenter avec le temps ».
« Nous avons déjà localisé quelques sous-traitants algériens, spécialisés dans la fabrication de vitres et de câbles pour automobiles, afin de les accompagner à se mettre à niveau et pouvoir ainsi participer aux projets de partenariat dans la filière automobile », a-t-il encore ajouté. Pour sa part, l’ancien Premier ministre français s’est félicité des avancées » enregistrées dans de nombreux dossiers de la coopération algéro-française dont celui de Renault.
« Sur ce dossier nous enregistrons une accélération et un climat très positif avec des avancées très concrètes sur des points qui faisaient l’objet d’une négociation très difficile et qui sont aujourd’hui levés », a-t-il précisé, ajoutant que le gouvernement français souhaitait voir « Renault participer à la structuration d’une filière automobile significative en Algérie »