Annoncé dans la zone industrielle de Rouiba, le projet de voiture Renault made in Algeria, devenu un objectif du gouvernement, sera implanté à Bellara (Jijel), a déclaré, jeudi, en marge d’une séance plénière consacrée aux questions orales des membres du Conseil de la nation, Mohamed Benmeradi, ministre algérien de l’Industrie et de la Promotion des investissements.
La zone industrielle de Bellara de 530 hectares a été conçue en jonction avec le port de Djendjen. L’annonce d’un investissement qatari dans un grand complexe sidérurgique à Bellara, renforce l’option d’un pôle intégré. Comme lors de ses récentes sorties médiatiques, le premier responsable de l’Industrie assure que les négociations techniques, financières et économiques» avec le constructeur automobile français «sont en cours, avancent bien » et « nous espérons arriver à un accord avant la fin de cette année». Ces pourparlers se poursuivent avec la partie française sur d’autres détails de ce projet qui sera réalisé selon la règle 51/49% relative aux investissements étran- gers en Algérie. La répartition des 51% du capital revenant à l’Algérie n’a pas encore été arrêtée par le gouvernement algérien, avait déclaré récemment M. Benmeradi.
Le taux d’intégration du projet sera entre 20% à 25% dans une première étape pour augmenter ensuite à 60% avec l’intégration de la pneumatique et du vitrage. Pour le moment, l’Algérie et la France ont identifié «une trentaine de questions dont 90 % ont été réglées» au cours des différents rounds de négociations.
Au mois de juin, à l’issue du forum de partenariat Algérie-France, Jean-Pierre Raffarin a indiqué qu’il y a des dossiers en matière de coopération économique algéro-française « de court, moyen et long terme et celui de Renault fait partie de ceux du moyen terme».
Entouré de journalistes, M. Benmeradi explique que Renault, certes en pole position, ne sera pas l’unique constructeur avec qui les autorités algériennes envisagent de travailler.
Les discussions avec le géant Volkswagen sont «à peine ébauchées».
L’étude des projets avec d’autres constructeurs présents en Algérie, à travers les concessionnaires automobiles, n’est pas à exclure, selon le ministre. «Il y aura de la place pour d’autres», dit-il.
En données chiffrées, M. Benmeradi, fait savoir que l’usine de Renault produira dans 10 ans pas moins de 150 000 véhicules par an tandis que l’Algérie a importé, cette année, 320 000 voitures.
Fouad Irnatene