Le ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement a tracé beaucoup de perspectives pour son secteur lors de son intervention, hier, au Centre de presse d’El Moudjahid.
Le ministre a rappelé que le secteur industriel avait entamé en quelque sorte un travail de réhabilitation qui doit mener les entreprises du secteur à s’inscrire dans le cadre de la concurrence internationale. La mutation que vit actuellement l’industrie mondiale, à travers la consommation d’information et de consommation de matière grise, augmente considérablement.
L’Algérie ne peut rester en marge de ce mouvement. La promotion des ressources humaines, l’investissement dans l’innovation sont considérés comme un engagement en faveur de la compétitivité des entreprises, les actions mises en œuvre de développement des infrastructures de la qualité, l’appui à l’accréditation, le soutien à la certification, la normalisation sont autant d’actes fondateurs d’une nouvelle vision du développement industriel dans notre pays venant en conformité avec les reclassements qui affectent aujourd’hui les entreprises, comme les nations. La réussite des entreprises dépendra, le ministre l’a clairement rappelé, de leur mobilité, de la qualité de leur stratégie, de la qualification et la motivation de leur ressources humaines. C’est dans l’élaboration d’une politique industrielle que sont intégrés explicitement tous ces enjeux. L’Etat, et c’est son ambition et sa vocation, favorise l’orientation vers un système productif de croissance particulière par des politiques d’incitation. Le ministre a rappelé pour la circonstance que l’investissement, et par conséquent la croissance, ne pouvait pas toujours provenir de la dépense publique, mais que l’investissement privé devait prendre le relais. L’Etat a arrangé un cadre aujourd’hui agréé de tous, pour que l’investissement puisse entrer dans la logique du gagnant-gagnant. Le partenariat public-privé peut favoriser ainsi l’engagement de l’économie dans le sens de la compétition internationale, dès l’instant où la règle du jeu est connue de tous, et que les
bénéfices à retirer peuvent être palpables. Cela étant, en matière d’investissement, deux grandes firmes européennes spécialisées dans la construction
automobile : Renault et Volkswagen, viennent de prendre conscience après de grandes réflexions de tout l’intérêt qu’ils pouvaient tirer du marché algérien, véritable ticket d’entrée dans le marché africain.
T. M. A
La relance de l’industrie exige un soutien de l’Etat mais aussi »une mobilisation des entreprises nationales publiques et privées », a affirmé hier à Alger le ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement, M. Mohamed Benmeradi.
« La relance de l’industrie nationale doit être basée sur les investissements de l’Etat mais aussi par une contribution et une mobilisation de la part des entreprises nationales publiques et privées, toutes catégories confondues », a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse animée au forum d’El Moudjahid.
Il a estimé, dans ce contexte, que « le soutien de la croissance économique par les dépenses publiques n’a donné que des effets limités », précisant que « désormais, les entreprises sont appelées à contribuer à la relance de l’outil national de production ».
« Les intenses programmes de relance et de soutien lancés depuis 1999 par le gouvernement n’ont permis d’obtenir qu’une illusion de croissance », a-t-il estimé, précisant « quand on voit que 33% du PIB sont consacrés à l’investissement, on s’attend à des résultats très importants ».
« Consacrer plus de 30 % du PIB au développement de la croissance dans des pays où elle est bien menée, signifie des taux annuels de 10 à 15 %. Malheureusement, ces résultats, nous n’avons pas pu les obtenir.
Donc, le soutien de la croissance par les dépenses publiques à eu des effets très limités », a-t-il précisé. Concernant les investissements, le ministre a expliqué que c’est une mission de l’Etat, mais surtout celle des opérateurs économiques, qu’ils soient nationaux ou étrangers.
« Depuis vingt ans, l’investissement national ou étranger n’a pas été à la hauteur de ce qui était attendu. Nous sommes dans une situation où il y a eu très peu d’investissement ».
M. Benmeradi a indiqué, toutefois, que les programmes de réhabilitation lancés par l’Etat au profit des entreprises publiques à fort potentiel, ont permis le retour de ces dernières sur le marché.
Il a rappelé, dans ce contexte, le secteur des ciments, qui connaît une véritable relance, ainsi que les entreprises du BTPH dont certaines ont pu se constituer en consortium et décrocher d’importants contrats de réalisation d’infrastructures routières.
Selon lui, l’Etat va désormais accompagner l’investissement productif en apportant son soutien, notamment par la bonification des taux d’intérêts. S’agissant des projets de partenariat, le ministre a fait savoir que des joint-ventures entre des firmes algériennes et leurs homologues étrangères, notamment allemandes, seront annoncés prochainement dans le secteur de la mécanique.
Il a évoqué, d’autre part, qu’une étude est en cours de réalisation pour déterminer les cadences à observer dans la mise en application de la stratégie nationale pour la relance de l’industrie durant les quatre prochaines années.
Enfin, sur l’Accord d’association entre l’UE et l’Algérie, il a estimé que le bilan est nettement négatif, avec un fort déficit commercial hors hydrocarbures de l’Algérie, estimé à plus de deux milliards de dollars. Le démantèlement tarifaire prévu par cet accord aurait occasionné des pertes de ressources pour l’Algérie de 70 milliards de Dinars, a précisé le ministre.
M. Mohamed Benmeradi, ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement était, hier, l’invité du centre de presse d’El Moudjahid. Le ministre a consacré son intervention à la situation de son secteur à dérouler le programme d’activités qui vise, dit-il, l’appui au développement des activités industrielles, aux entreprises nationales du secteur privé et public, les perspectives pour leur renforcement afin qu’elles soient au cœur du processus de développement durable et de diversification de l’économie nationale.
L’appui de l’Etat
La volonté, dira M. Mohamed Benmeradi, est d’apporter tout l’appui de l’Etat à la création et au développement de la PME dans la périphérie des grands ensembles industriels et contribuer au développement de la sous-traitance, défi majeur de l’objectif de diversification de l’économie et de création d’emplois.
Le ministre souhaite que l’on travaille à l’amélioration du climat général de l’investissement dans notre pays pour une solution apportée à toutes les entraves, de toute nature, qui freinent ou limitent son développement. Ce que l’on peut dire c’est que l’industrie algérienne souffre de handicaps particulièrement pénalisants dans la période d’instabilité et de sévère compétition dans laquelle nous sommes entrés, semble-t-il, pour longtemps.
Les choses sont en train d’évoluer
L’existence d’un secteur “abrité” volumineux et peu performant a fait peser pendant longtemps sur la collectivité des charges excessives. Les choses sont en train d’évoluer doucement à travers les restructurations comme devait l’expliquer le ministre. Il existe encore un taux insuffisant de renouvellement du tissu industriel, un poids excessif de l’appareil administratif, une inadéquation croissante entre les contenus de la formation et les besoins de l’industrie, un secteur bancaire encore trop peu orienté vers le développement industriel. Beaucoup de ces handicaps concernent parfois les comportements, plus que les structures.
La question de l’emploi se pose bien sûr, dans tel ou tel secteur industriel. Les questions les plus importantes à se poser dans ce formidable chamboulement sont comment les entreprises algériennes peuvent évoluer ? Quelles qualités devront avoir nos entreprises ?
Mobilité, prise de risques, renouvellement du tissu industriel
Mobilité, prise de risques, renouvellement du tissu industriel, accentuation des efforts d’innovation, le langage a aujourd’hui évolué, innovation compétitivité, qualité, propriété intellectuelle, recherche, sont des termes et des concepts aujourd’hui usités pour évoquer l’activité du secteur. Nous sommes, c’est vrai, dans une période où le monde vit des bouleversements impressionnants, où l’on vit d’autres réalités sur tous les plans qui nécessitent des stratégies adaptées, où il est impératif que l’on réagisse vite, de façon pertinente à ces changements de l’environnement auxquels nous assistons.
Passer de 5% à 10% de valeur ajoutée
Première conséquence pourrait-on dire, les perspectives annoncées par le ministre devraient contribuer à porter à la hausse la part de la valeur ajoutée nationale, présentement de 5%, pour la hisser à un taux de 10% à l’horizon 2014. Le Premier ministre a plaidé ce dossier lors de sa déclaration de
politique générale devant le Parlement. M. Mohamed Benmeradi pense qu’il faudra agir pour ce faire dans le cadre de la relance de l’investissement productif dans les secteurs générateurs de richesses et d’emplois, mais aussi par la recherche de partenariat gagnant-gagnant avec l’extérieur, dans le cadre de transfert de technologie et de savoir-faire, d’ouverture des marchés extérieurs pour les entreprises.
Rétablir le secteur industriel à la place qui doit être la sienne
Pour M. Benmeradi Mohamed, la politique industrielle doit rétablir le secteur industriel à la place qui doit être la sienne dans l’économie nationale en termes de création de richesses et permettre aux entreprises industrielles nationales de faire face à la concurrence et de reconquérir des parts de marché. Trois pistes sont alors privilégiées. La promotion de nouvelles industries structurantes (construction automobile, industrie des TIC), un programme d’intégration des filières, le développement de la sous-traitance, dans l’industrie mécanique notamment, les synergies à développer dans la mise en relation des institutions de recherche et de technologie et les entreprises ont mis l’accent aujourd’hui sur l’innovation qui demeure, selon le ministre, un des facteurs les plus déterminants de la compétitivité. D’un autre côté se développent les actions en matière de qualité, de certification et d’accréditation, de normalisation et d’intégration des entreprises dans les réseaux et espaces internationaux.
Le secteur public revisité
Le rôle joué par le secteur public est rappelé avec insistance par le ministre de l’Industrie, mais un secteur public rendu à la viabilité et à la performance, selon une logique de profit en œuvrant à éliminer les blocages qui peuvent freiner l’initiative, en encourageant fiscalement les activités à forte valeur ajoutée et celle faisant précisément appel à l’innovation.
La réorientation du secteur bancaire vers le financement d’activités de production et des services à fort contenu technologique, à travers la valorisation d’actions partenariales, redéfinir le périmètre du secteur public industriel et rationaliser son organisation est une tâche qui s’est avérée nécessaire à entreprendre, en prenant soin d’encourager également l’initiative privée.
Le ciment, mais aussi les médicaments
Le ministre de l’Industrie a rappelé lors de son intervention hier au centre de presse d’El Moudjahid, que la mise en œuvre du processus de réhabilitation du secteur public marchand industriel a déjà été entamée par le traitement d’un premier lot d’entreprises aboutissant à la création du Groupe ciment d’Algérie (GICA) avec un programme d’investissement de 141 milliards de dinars financés par le Fonds national de l’investissement. Ce programme porte sur l’extension des capacités de production de 8,5 millions de tonnes de ciment permettant de disposer à l’horizon 2020 de capacités à l’export, la mise en place d’une capacité supplémentaire de production d’agrégats (7 MT), la promotion et la production du béton prêt à l’emploi. Le ministre a évoqué également l’autre exemple qui est celui de Saïdal, qui devait être dotée de six nouvelles usines de médicaments, la création d’un centre de bioéquivalence et la mise à niveau du potentiel existant. Les gains escomptés pour un budget débloqué à hauteur de 16,71 MDA, est de parvenir à un doublement de la production, et des gains sur la facture d’importation.
La mécanique, l’autre pôle de compétitivité
La mécanique est un autre secteur éligible aujourd’hui à la restructuration dans le sens d’une remise à flot dans une perspective de rentabilité et d’apport en partenariat. 44 milliards de dinars seront engagés à Bel Abbès, Complexe moissonneuses batteuses, Constantine, à travers le Complexe engins de travaux publics, Tiaret à travers le Complexe automobile, dont ce serait le véritable démarrage. Alger, SNVI, pour une production d’autobus évaluée à 15.000 en 2015 (1.500 actuellement, et une filialisation d’activités), Oued Hanine pour une production moteur diesels de 30.000 unités, Annaba, Ferrovial, avec un partenariat dans le montage de rames de tramways, Guelma pour une relance en partenariat d’une production de motos, SNTA, à travers la modernisation de ses équipements. Dans des secteurs structurants, le CPE, sera saisi, selon le ministre, pour la création de groupes industriels à travers la restructuration de certains sociétés de gestion de participations. Le secteur de l’électronique, l’électrodomestique, les constructions métalliques, la sidérurgie, la chimie de spécialités, les produits sanitaires, les textiles et cuirs et le bois sont concernés. Coût du projet : 300 milliards de dinars.
La PME, aiguillon en matière de compétitivité
La PME, est un axe de développement, récemment intégrée au ministère de l’Industrie. La PME devrait bénéficier de toute l’attention, un budget supérieur à 380 milliards de dinars vient d’être engagé, tenant lieu de programme de mise à niveau. Les premières actions devraient être lancées dès ce mois pour affecter 20.000 PME, évoluant dans des secteurs à forte valeur ajoutée, mécanique, et électronique, BTPH, pêche, services.
Le but de l’opération telle que décrite par le ministre consiste dans le renforcement des capacités de gestion et d’organisation et d’amélioration des systèmes de qualité, de promotion des ressources humaines et d’appui à l’investissement matériel.
Les premières actions de mise à niveau seront menées par l’Agence nationale de développement des PME (ANDPME).
La sous-traitance, creuset pour le savoir-faire national
Autre axe pour le développement, la promotion de la sous-traitance où il est envisagé, pour ce faire, la création d’un centre national pour le développement de la sous-traitance comme annoncé par le ministre. Dans le cadre du quinquennat et à l’horizon 2014, huit pépinières régionales et cinq centres de facilitations seront ouverts en faveur de la PME : coût de l’opération 850 millions de dinars. L’objectif que s’est fixé le gouvernement de faire de l’investissement le moteur de la croissance est toujours au centre des préoccupations.
L’investissement tiré de l’initiative privée
Il s’agit de l’investissement tiré, comme aura à le signaler le ministre, de l’initiative privée. L’investissement public tiré du budget de l’Etat ne peut être indéfiniment utilisé, car la croissance est l’affaire des entreprises pas du budget de l’Etat. On sait que les mesures Ouyahia sont venues apporter de nouvelles règles, au début incomprises par certains partenaires, mais semble-t-il, aujourd’hui parfaitement assimilées et acceptées. L’ancien Premier ministre français, Jean-Pierre Raffarin, envoyé spécial en Algérie par le Chef de l’Etat français dans le cadre du partenariat entre les deux pays, avait relevé à ce propos que l’Algérie était souveraine dans ses décisions. M. Jean-Pierre Raffarin faisait état des mesures Ouyahia concernant l’investissement.
L’actionnariat national est privilégié
M. Mohamed Benmeradi a rappelé lors de son intervention que la loi de finances complémentaire pour 2009 a mis en place les instruments qui permettent de mieux cadrer, sans pour autant freiner la liberté d’initiative économique. A ce titre, l’actionnariat national doit avoir la majorité, mesure adaptée pour réduire les transferts de devises. La préférence nationale a été retenue. Elle est assortie de mesures fiscales et d’exonérations. Pour mieux cerner les objectifs poursuivis, une carte nationale de l’investissement est élaborée consistant dans la mise en valeur des potentialités de chaque wilaya, souligne le ministre. L’orateur y ajoute l’action de l’ANDI, encouragée à promouvoir une Bourse de partenariat.
Revoir les priorités dans le dispositif ANSEJ-CNAC
M. Mohamed Benmeradi dira toute sa déception de voir les dispositifs ANSEJ-CNAC, utilisés le plus souvent pour la création de microprojets tenant à des activités de distribution, de boulangerie, ou de transport. Il y a matière à revoir bien des choses dans le domaine, suggère le ministre, pour mieux orienter les investissements vers l’investissement réellement productif. M. Mohamed Benmeradi a aussi évoqué le dossier des zones industrielle et des zones d’activités et des opérations de réhabilitation qui y sont associées. 15 zones industrielles et 35 zones d’activités sont concernées par le programme.
Des espaces dans les ZI détournés de leur vocation
Le ministre a relevé que des zones industrielles ont carrément été détournées de leur vocation, devenant des airs de stockage pour les opérateurs s’étant investis dans l’import notamment. Le ministre a rappelé la volonté de l’Etat de rétablir ces zones dans leur vocation première et d’agir en cas de persistance de la part des opérateurs, ainsi prévenus, pour une réappropriation par l’Etat des surfaces utilisées hors de ce qui est prévu par les cahiers de charges. Le droit de préemption a été renforcé pour cela. Dans tous les cas, le montant de l’enveloppe consacrée à la réhabilitation de ces zones a été calculé à hauteur de 19,265 millions de dinars.
Créer les conditions de la compétitivité
Le développement de zones industrielles intégrées doit créer les conditions de compétitivité des entreprises, telle est leur vocation, notamment par leur mise en réseau et leur rapprochement des institutions de recherche.
Le programme de réhabilitation devrait aller dans ce sens. L’Agence nationale d’intermédiation et de régulation foncière (ANIREF) est appelée à assurer une meilleure régulation du foncier industriel sur lequel existe les tensions que l’on connaît et qui sont autant d’obstacles à l’investissement, dénoncent les investisseurs potentiels.
Le foncier industriel : mettre fin au gaspillage
M. Mohamed Benmeradi, dans ses réponses aux questions durant le débat, a eu à atténuer ce type de critiques, parlant même de gaspillage du foncier industriel. Les mesures qui sont prises devraient libérer des superficies aptes à satisfaire la demande. Sur les questions motrices de la qualité, la certification des systèmes et des produits, la normalisation et la propriété intellectuelle, l’Algérie se met aux normes. La mise à niveau des entreprises va dans le sens qui est celui de préparer l’entreprise nationale à la concurrence. Ce sont des actions qui s’inscrivent pour les entreprises, en leur assurant le long terme. Elle pose fondamentalement le problème majeur de la préservation de l’outil national de production.
Un nouveau programme de mise à niveau
Les précédents programmes ayant connu des contraintes, le nouveau programme porte sur un objectif de 20.000 entreprises sur 5 ans. Pour un coût de 385.736 millions de dinars à la charge de l’Etat répartis en aides et en bonifications d’intérêts. Selon le ministre, ces bonifications se feront sur les emprunts consentis. Le programme a été adopté en Conseil des ministres et bénéficie d’une attention particulière du Chef de l’Etat.
Innovation, centres techniques industriels
Le ministre a également évoqué le projet de loi sur l’innovation, un projet de décret portant création d’une agence nationale de l’innovation, un autre projet de texte portant statut type de centres techniques industriels visant à la promotion de la compétitivité des entreprises. Chaque branche industrielle devrait, selon le ministre, être dotée d’un centre qui protégerait le secteur et assurerait l’émergence d’avantages comparatifs. Le projet de création d’un centre technique pour les industries agro-alimentaires, et un autre pour les industries mécaniques, est à un stade avancé, avec des textes en cours de finalisation. Des enquêtes statistiques seront menées sur huit filières industrielles prioritaires : médicaments, électrique, électronique, matériaux de construction, sidérurgie, métallurgie agro-alimentaire. Une étude sur la compétitivité des entreprises industrielles et leur capacité à l’export va être diligentée, selon le ministre, ainsi qu’une étude de faisabilité pour le développement de plates-formes au profit des PME. Dans le débat, le ministre aura eu à répondre à des interrogations de participants. Concernant l’investisseur, le ministre a rappelé l’insistance des autorités pour que l’investissement privé prenne le relais de l’investissement par la dépense publique, dont l’effet reste très limité parce que l’investissement, c’est d’abord le fait de l’entreprise.
Renault et Volkswagen, investisseurs potentiels
Concentrant une question sur l’investissement dans le secteur de l’automobile, le ministre a fait part de la volonté de deux grandes firmes Renault et présentement Volkswagen qui ont manifesté leur intérêt pour investir le marché algérien. La manifestation d’intérêt de la firme française, Renault, date de quatre ans. Renault avait fait des propositions qui n’ont pas été jugées satisfaisants par les autorités algériennes. Renault est revenue par la suite avec de nouvelles propositions.
Le montage, mais pas seulement
La dynamique de cet investissement ne réside pas uniquement dans le montage, souligne le ministre. Au début, il s’agit de deux types de véhicules. Aujourd’hui le nombre est de 4 véhicules. Le taux d’intégration ira en augmentant. Le projet est de plus en plus acceptable. Mener les discussions avec Renault et d’autres partenaires c’est la démarche qui est suivie. L’Algérie est considérée, souligne le ministre, comme un point d’appui pour le marché africain
Volkswagen et Renault pressés de conclure
La firme Volkswagen est dans les mêmes dispositions pour un partenariat avec études des offres. Les partenaires sont pressés de conclure, mais le ministre estime qu’il est prématurée encore de conclure, nous prenons le temps de bien étudier les offres et leurs retombées. Sur une question concernant le foncier industriel le ministre reconnaît qu’il s’agit d’une problématique réelle. Il ajoute que l’activité a besoin d’une remise en ordre. C’est la première étape, dit-il. La deuxième étape consiste à récupérer les espaces qui auront été libérés du fait du non-engagement des attributaires et leur non-respect du cahier des charges. L’Etat a un droit de reprise. 9.000 à 10.000 ha pourraient être proposés. 700 à 800 ha sont disponibles dans la zone de Bellara. Cela amène le ministre à noter qu’il y a eu beaucoup de gaspillage par le passé et que l’offre foncière existe
Algérie-UE : l’argumentaire algérien accepté
Sur l’Accord d’association avec l’UE et la demande introduite par l’Algérie concernant la zone de libre échange, l’argumentaire algérien a été accepté, après un temps d’incompréhension où l’on pensait à une remise en cause. L’Accord d’association ouvre droit à des adaptations en fonction des intérêts des uns et des autres.
Le marché algérien, autre chose qu’un comptoi
Sur la zone de libre-échange arabe, l’Algérie a été amené à introduire des listes restrictives d’admission de produits provenant de la zone, parce qu’ils ne respectaient pas l’appellation d’origine. Ce sont des produits commercialisés par certains pays sur le marché algérien qui ne proviennent pas de ces pays ; les entreprises utilisent leur emballage seulement.
T. M. A.