Cette fois-ci, c’est pour de vrai : la mise en service commerciale de la licence de téléphonie mobile de troisième génération 3G et 3G+ sera bel et bien effective à partir du 1er décembre prochain.
Du moins pour les opérateurs qui seront prêts. C’est en tous cas l’engagement pris par le ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, Moussa Benhamadi.
Signe qu’en haut lieu, après des mois de tergiversations sur fond de déclarations contradictoires, la décision est prise. « Le lancement du processus d’octroi de la licence 3G a été officiellement décidé par le gouvernement. J’ai signé l’arrêté définissant la date du lancement et la date de mise en exploitation des licences commerciales 3G et 3G+”, a ainsi expliqué le ministre en marge de la signature d’un mémorandum d’entente entre son département ministériel et le ministère coréen de la Sécurité et de l’administration publique.
L’arrêté actant la décision du gouvernement sera publié dans le journal officiel au courant de cette semaine ou la semaine prochaine. Le ministre, après avoir traîné le pas pour d’obscurs raisons, met désormais la pression sur les opérateurs en souhaitant qu’ils « seront prêts le 1er décembre 2013 pour commencer à offrir les services aux citoyens”. Le lancement officiel en faveur des opérateurs interviendrait le 1er août 2013 pour leur permettre de mieux se préparer, ajoute Ben Hamadi.
Quid de l’opérateur Djezzy dont le litige avec l’Etat algérien est toujours pendant ? La réponse du ministre : “nous avons dissocié complètement le lancement du processus de la 3G par rapport au dossier Djezzy, ce sont deux dossiers différents. Il ne faut pas les lier, il n’y a pas de concomitance”, a-t-il expliqué. Il a ajouté dans ce sens qu’une fois le processus d’octroi de la 3G lancé, il revient à l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) de faire l’appel d’offre et d’octroyer les licences et “elle est souveraine dans ce cas”. En d’autres termes, le problème est du ressort de l’Autorité de régulation présidée par Mme Derdouri.
Un problème qui reste toujours posé. L’Algérie avait confié au cabinet international Sherman and Sterling l’évaluation de Djezzy. Mais, en vertu de la clause de confidentialité, aucune annonce sur la valeur de Djezzy n’a été faite jusqu’à présent par les deux parties. Vimpelcom avait racheté en mars 2011 le groupe italien Wind Telecom qui détenait 51% d’OTH (Orascom Télécom Holding), propriétaire majoritaire d’OTA, rappelle-t-on.
Le groupe russe a accepté de céder la majorité du capital de Djezzy sous réserve d’un prix “acceptable”. L’ancien propriétaire de Djezzy, le groupe égyptien OTH, avait fixé sa valeur à 7,8 milliards de dollars. L’Algérie avait mis en avant son droit de préemption pour reprendre Djezzy lorsque le patron d’OTH Naguib-Sawiris avait tenté de négocier avec le groupe de téléphonie sud-africain MTN la vente de Djezzy. Cependant le prix de 7,8 milliards est rejeté par les algériens. Ce qui conduit le Russse Vimpelcom à s’en remettre à un arbitrage international. A ce propos c’est le black-out total pendant que Djezzy, continue malgré ses déboires, d’être le numéro un de téléphonie mobile en Algérie.