Le président Abdelaziz Bouteflika a parlé dans son dernier discours du besoin de prendre des mesures pour améliorer le climat des affaires. Aujourd’hui, à Paris, le ministre algérien de l’industrie et de la PME a tenu un discours rassurant en direction des entreprises françaises. Le gouvernement va mener une refonte du système juridique pour améliorer le climat…
D’importantes mesures de facilitation des investissements, notamment étrangers, en Algérie seront prises prochainement, a annoncé mercredi à Paris le ministre de l’industrie, de la PME et de la promotion de l’investissement, M. Mohamed Benmeradi. »Le gouvernement s’attelle à la mise en place d’une véritable refonte du système juridique afin d’améliorer le climat des investissements et des affaires » en Algérie, a-t-il assuré lors d’une rencontre avec des représentants d’entreprises françaises et algériennes.
Pour le ministre, qui s’exprimait lors d’une rencontre au siège de l’Agence française pour le développement international des entreprises (UBIFRANCE) en présence de Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre et chargé de mission auprès du président Sarkozy, ces mesures devraient prendre en charge les préoccupations des entreprises sur l’environnement juridique de l’investissement en Algérie. M. Raffarin a quant à lui estimé que la relation entre l’Algérie et la France est »géostratégique et fondamentale ». »C’est pour cela que je me suis engagé, à la demande du président de la République, sur ce dossier de missions spécifiques (…) et l’Algérie est notre partenaire de premier plan en Méditerranée », a-t-il dit.
Des règles simples, sûres et de la pérennité
»Le pas considérable » déjà franchi en matière de partenariat avec l’Algérie finira par un »succès », qui impliquera aussi les PME des deux pays, à l’occasion du prochain Forum de partenariat Algérie-France, (29-31 mai à Alger), a encore ajouté M. Raffarin. Mais, loin de toute forme de protocole, c’est Philipe de Brauer, président de la commission internationale à la Confédération générale des PME Françaises, qui résume le mieux les préoccupations des patrons français quant à l’investissement en Algérie.
« Il ne faut pas décourager ces PME par un environnement réglementaire complexe, qui ne pourra que freiner la dynamique des échanges, des investissements et du partenariat (…) Ces PME attendent des règles simples, sûres et une certaine pérennité qui les assure et les rassure », a-t-il dit. M. Benmeradi effectue une visite de travail de deux jours en France, en prélude à un troisième round de discussions à Alger, fin mai prochain, sur le partenariat industriel entre les opérateurs français et algériens.