Benlamri rompt le silence et se défend : «Je ne me suis jamais bagarré avec Chaouchi»

Benlamri rompt le silence et se défend  : «Je ne me suis jamais  bagarré avec Chaouchi»
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Djamel Benlamri réagit après sa mise à l’écart de l’Equipe nationale. Le défenseur de la JSK se défend dans ce long entretien qu’il a accepté de nous accorder, hier, pour préciser certaines choses. Le solide défenseur, qui a été tout simplement la révélation du championnat d’Afrique U23 de l’année dernière au Maroc, nie catégoriquement s’être bagarré avec Faouzi Chaouchi. Il explique pourquoi et comment il avait quitté le CNT de Sidi Moussa, sur autorisation d’Halilhodzic. Voici l’intégralité de l’entretien, appréciez !

Tout d’abord Djamel, comment vous avez accueilli, une nouvelle fois, votre mise à l’écart de l’Equipe nationale ?

Je ne suis pas content, c’est clair. J’aurais aimé être en sélection nationale, parmi le groupe. Le sélectionneur a pris cette décision, bon, je la respecte automatiquement, car c’est le premier responsable du volet technique, mais…

Mais, quoi ?

LG Algérie

Je respecte sa décision, comme tout joueur professionnel. Seulement, je n’arrive pas à comprendre cette mise à l’écart. J’ai été convoqué pour un stage en mai dernier, mais par la suite, je ne suis plus retenu en sélection.

Sans doute, vous cherchez les causes de cette mise à l’écart ?

Evidemment, je suis un joueur professionnel qui veut progresser et se faire un nom. J’ai des qualités qui me permettent de jouer en Equipe nationale, facilement. Pour progresser, il faut jouer et disputer des compétitions de haut niveau, comme la Coupe d’Afrique des nations, les éliminatoires de la Coupe du monde, les matches amicaux internationaux. Pour être honnête avec vous, j’aimerais bien que le sélectionneur me communique les raisons de ma mise à l’écart, au moins pour savoir pourquoi je ne figure plus en sélection.

Beaucoup disent que Djamel Benlamri manque de sérieux…

(Il nous coupe.) Il faut que ces gens comprennent qu’ils sont en train de me coller une étiquette pour rien. Ceux qui disent que je ne suis pas sérieux n’ont qu’à aller demander à Azzedine Aït Djoudi comment je suis. Lui, il était mon entraîneur en Equipe nationale olympique pendant deux ans. Si je n’étais pas sérieux, je n’aurais pas pris part à tous les matches de l’EN U23, et devenir par la suite un élément incontournable dans la défense des Verts, durant le tournoi qualificatif aux JO, au Maroc. D’ailleurs, Halilhodzic était là et a suivi mes prestations.

Mais beaucoup disent que vous vous êtes bagarré avec Faouzi Chaouchi durant ce stage en mai dernier…

Non, ce n’est pas vrai. Il ne s’agit que d’une rumeur. D’ailleurs, je cherche la personne qui l’a propagée. Cette rumeur m’a fait trop de mal. Encore une fois, je le dis, je ne me suis pas bagarré avec Faouzi Chaouchi et je ne pourrai jamais le faire. Chaouchi, c’est mon grand frère, à qui je voue un grand respect par rapport à son âge et à son talent. Avez-vous vu un jour quelqu’un se bagarrer avec son grand frère ? Non, je ne le pense pas. Alors, ces gens qui veulent ternir mon image n’ont qu’à arrêter de lancer de telles rumeurs. J’irai plus loin avec vous, depuis que j’ai commencé ma carrière de footballeur, je ne me suis jamais, au grand jamais, bagarré avec un entraîneur ou un joueur, ni me suis permis de leur manquer de respect. Il y a Aït Djoudi, mon ancien entraîneur avec les Olympiques, qui peut en témoigner.

Que s’est-il passé alors pour que Halilhodzic vous libère du stage tous les deux ?

Halilhodzic  nous a libérés tous les deux, car on était blessés. Les gens ont fait le lien par la suite en disant qu’on s’est disputés durant le stage. C’est faux, moi, j’avais une blessure à l’adducteur. J’avais été examiné par le médecin de l’EN, et c’est lui qui avait demandé au sélectionneur de me libérer pour me soigner, car ma présence au stage avec le groupe était inutile. J’ai parlé par la suite avec le sélectionneur, lequel m’a autorisé à quitter le groupe. J’ajoute autre chose pour vous prouver mon innocence.

Oui, allez-y…

Au moment où le sélectionneur national m’a autorisé à quitter le centre de Sidi-Moussa, je suis resté avec Faouzi Chaouchi à attendre mon ami qui devait venir me chercher, tout comme Chaouchi. Cela prouve qu’on ne s’est pas du tout bagarrés comme le prétendent certains. Autre chose que vous ne savez pas : on s’est rencontrés juste après, Chaouchi et moi, à Bab Ezzouar où on a dîné ensemble. C’est un ami, comment voulez-vous que je me dispute avec lui ? En tout cas, allez demander à Chaouchi s’il avait quitté le stage à cause d’une dispute avec Djamel Benlamri. Demandez-lui, et il vous dira.

Lors du dernier point de presse du sélectionneur, il avait dit qu’il ne vous a pas retenu pour des raisons qu’il garde pour lui…

J’aimerais bien qu’il me dise pourquoi je suis écarté de l’EN. Pourtant, cette saison, je suis régulier avec la JSK. Je joue tout le temps. Je suis devenu un titulaire indiscutable en club.

Certains disent aussi que vous vous entraînez rarement…

(Rire.) Je meurs de rire. Comment voulez-vous que je sois titulaire indiscutable au sein de l’effectif de la JSK, cette saison, sans être sérieux aux entraînements. Soyons clairs et logiques, il ne faut pas que ces gens-là disent des absurdités. La JSK possède cette saison un effectif très riche où la concurrence bat son plein, et le fait d’avoir arraché une place veut tout simplement dire que je me suis battu aux entraînements pour la mériter.

Et au NAHD, vous êtes passé par une période difficile où vous ne vous entraîniez pas, n’est-ce pas ?

Oui, c’est vrai. Mais, c’est complètement différent. Au NAHD, les dirigeants m’avaient déstabilisé. A chaque fois, ils me disaient qu’ils allaient me vendre à un autre club. J’étais déstabilisé, je ne savais pas où donner de la tête. J’étais perturbé à tel point que je ne pouvais pas m’entraîner. Il ne faut pas oublier que je suis jeune, je n’ai que 23 ans et c’était la première fois que je passais par une telle situation. D’ailleurs, il s’agissait aussi de mon premier transfert.

Aujourd’hui, espérez-vous revenir en sélection nationale ?

Oui, bien sûr. Pour moi, l’Equipe nationale, c’est quelque chose de sacré. J’aime l’Algérie et je veux défendre les couleurs de l’Equipe nationale. J’ai défendu à fond les couleurs de l’Equipe nationale olympique au Maroc et Halilhodzic l’a constaté sur place, je pense que cela est suffisant. Moi, je suis un nationaliste, sur le terrain, je n’ai pas peur. Je suis prêt à me sacrifier pour l’Equipe nationale, notamment pour cette CAN où je pense pouvoir donner un plus à l’EN, vu mon expérience acquise avec l’EN olympique au championnat d’Afrique qui s’est déroulé au Maroc.

La CAN-2013, est-ce un objectif pour vous ?

Et comment ! Je veux jouer cette CAN, je suis en pleine forme et je peux apporter un plus, je suis convaincu. Maintenant, la décision finale revient à Halilhodzic.

Un dernier mot pour Halilhodzic…

Coach, je ne vous décevrai pas sur le terrain, si vous me faîtes appel. Je vous promets de résoudre tout le problème défensif, j’ai confiance en mes capacités.