Pour l’arrière latéral droit français, Benjamin Pavard, le sélectionneur Didier Deschamps a des mots forts qui motivent, se montrant rassurant avant d’affronter la Belgique en demi-finale du Mondial.
Comment vivez-vous votre nouvelle popularité, avec une chanson qui vous est consacrée?
Je le vis plutôt bien. C’est sûr que ça fait toujours plaisir que des supporters chantent mon nom, et cette musique-là est plutôt marrante. Ça me touche forcément. Je bosse toujours pour être le plus performant possible, et cette musique plutôt sympa est une récompense.
Est-ce un avantage de jouer toujours avant vos futurs adversaires?
Non, pas forcément. On a un peu suivi le match (quart de finale Brésil-Belgique, 1-2, ndlr) mais on était en l’air (dans l’avion du retour au camp de base, ndlr), on n’avait plus de réseau. On a revu les buts et les actions chacun de son côté ou par petits groupes.
Thierry Henry est désormais face à vous…
Ça a été un très grand joueur, tout le monde le connaît, dans le monde entier. On ne va pas faire gaffe à ça, on va se concentrer sur notre match et la victoire.
Avez-vous croisé Eden Hazard à Lille?
Quand il jouait à Lille j’étais plutôt en tribune et je le regardais aux entraînements ouverts au public. C’est un très grand joueur, d’une très grande qualité. J’ai joué avec un de ses frères, Kylian.
Cela fait quoi d’affronter de tels attaquants?
C’est une très grande équipe, avec de très grands attaquants. On n’a pas de pression particulière. On a joué auparavant contre de très grands joueurs, comme Messi, Suarez, on n’a peur de personne. On va rester sur nos gardes, on va travailler avec l’analyse vidéo pour bien les bloquer. C’est un énorme boulot des membres du staff chargés de la vidéo, ils sont H24 à travailler et à nous donner des astuces. Je regarde beaucoup de vidéo pour savoir comment mon adversaire joue.
Vous êtes le plus Belge des Bleus en venant de Maubeuge: est-ce un match particulier pour vous?
Pas forcément. C’est vrai que j’habite juste à côté de la frontière. J’ai un ami belge qui joue avec moi en club (à Stuttgart, le milieu Orel Mangala, ndlr). Mes amis sont plutôt français, même si je connais quelques joueurs belges.
Vous n’avez jamais connu la défaite en 29 sélections en équipes de France, jeunes ou A, est-ce un moteur?
C’est sûr que ça fait toujours plaisir, on m’en parle, il reste encore deux matchs. Je bosse pour jouer ce genre de compétition, ce genre de match et j’espère que jusqu’à 31 matchs je serai toujours invaincu!
Quel regard portez-vous sur Didier Deschamps?
C’est quelqu’un de vraiment important, tout le monde le connaît, il était le capitaine de l’équipe de France et a gagné la Coupe du monde. Il est sélectionneur aujourd’hui et évoluer sous ses ordres, c’est exceptionnel. Il donne des petits conseils qui permettent d’évoluer, je suis jeune et cela ne fait pas longtemps que je suis pro. C’est une très grande personne et un très grand coach. Il gère bien les titulaires et les remplacements: on l’a vu au premier match (France-Australie 2-1, ndlr), quand les remplaçants sont rentrés, ils ont mouillé le maillot. Il a des mots forts qui motivent, nous sommes prêts à aller à la guerre avec lui.
La France est-elle favorite?
Favorite… C’est sûr qu’on parle de nous, mais il y a aussi la Belgique, il reste quatre grandes équipes. Chaque chose en son temps, on va déjà bien préparer la demi-finale.