Pris dans une bagarre à Porto-Novo, il y a quelques jours, l’entraîneur Manuel Amoros s’est exprimé sur cet incident qu’il a eu avec une partie des supporters béninois, furieux suite à la mise à l’écart de quelques joueurs jugés par ces derniers utiles à la sélection de leur pays. Hier, dans un entretien accordé à nos confrères de Radio Internationale, Amoros a notamment qualifié le comportement de ces agresseurs de très grave : «Maintenant, si on n’a plus le droit de sortir se promener ou aller à l’entraînement, ça devient vraiment grave. Mettre des gendarmes partout pour éviter que des débordements aient lieu est aussi problématique.»
«On va tout mettre en œuvre pour gagner»
Malgré cette agression dont il a été victime, Manuel Amoros ne semble pas très affecté. Il avertit les Algériens, la rencontre de dimanche sera très disputée et que ses capés vont tout mettre en œuvre pour gagner et se relancer dans la course pour le Mondial-2014 : «A présent, mon objectif est le match face à l’Algérie de dimanche prochain. On va tout mettre en œuvre pour gagner cette rencontre sur notre terrain.»
«J’ai porté plainte et c’est à la police de déterminer les commanditaires»
Interrogé s’il ne se sentait pas en sécurité avant ce match contre l’Algérie, Manuel Amoros répond : «Il y a un peu de sécurité. Les gens ici au Bénin ne sont pas très agressifs. C’est leur manière de vous aborder qui est un peu déplorable. Ils parlent fort, ils vous insultent, mais sans vraiment s’approcher de vous. Donc, c’est un acte isolé, il est peut-être commandité, je ne sais pas. En tout cas, j’ai porté plainte et je laisse la police faire son boulot.»
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Le Bénin se prépare sous haute sécurité
La sélection du Bénin, futur adversaire de l’Equipe nationale, dans ce quatrième match retour de la phase des poules des éliminatoires de la CM-2014, s’entraîne sous haute sécurité. Suite à l’agression dont a été victime l’entraîneur français, Emanuel Amoros, la Fédération béninoise a réagi. «Le Bureau du comité exécutif de la Fédération béninoise de football s’insurge contre la violence commise sur la personne de l’entraîneur national et condamne avec véhémence cet acte ignoble d’une époque révolue. Il condamne par la même occasion toute agression des dirigeants, des joueurs, des entraîneurs et des membres de l’encadrement technique de l’équipe», peut-on lire dans un communiqué de la FBF, repris par plusieurs sites spécialisés.
Des gendarmes pour assurer les déplacements des Ecureuils
C’est ainsi qu’il a été décidé de mettre des gendarmes pour assurer la sécurité et préserver l’intégrité physique des joueurs et du staff technique béninois. L’information a été confirmée par le coach des Ecureuils, Amoros : «Mettre des gendarmes partout pour éviter que des débordements se passent est aussi problématique», avoue l’ex-capitaine de l’Equipe de France et de l’Olympique de Marseille.
Les joueurs sommés de ne plus faire de déclarations
C’est que nous avons pu arracher de la bouche même d’un joueur béninois, hier, au terme d’un entretien téléphonique. Sollicité par nos soins pour une interview, cet international béninois s’est excusé de ne pouvoir répondre favorablement à notre doléance, arguant que ses camarades et lui avaient reçu l’ordre de ne plus faire de déclarations à la presse nationale ou étrangère.