Béni-Douala qui pleure, Béni-Douala qui respire :
cet après-midi, la localité accompagne à sa dernière demeure un de ses fils, victime d’un rapt et d’un crime crapuleux.
Hier soir, elle a accueilli avec soulagement la libération d’un autre jeune pris en otage par un groupe armé. Jusqu’à quand Béni-Douala traînera-t-elle son statut de capitale du rapt ?
Enlevé dans la soirée de lundi dernier par un groupe armé au lieudit Aglagal, dans la commune de Béni Zmenzer, 15 km au sud de Tizi Ouzou, le jeune Yazid Kahil, 24 ans, fils d’un entrepreneur en bâtiments très connu dans la région, a été libéré sain et sauf, hier soir vers minuit.
Il a donc retrouvé les siens après plusieurs jours de captivité. Au lendemain de son enlèvement, une cellule de crise avait été installée et la localité paralysée par une grève générale et un rassemblement tenu jeudi dernier au niveau de cette localité pour exiger la libération immédiate et inconditionnelle du jeune Yazid, alors que les rumeurs les plus folles circulaient sur l’exigence d’une rançon, chose que la famille de l’otage avait refusé de confirmer. Du coup, c’est aussi le rassemblement prévu demain, lundi, devant le siège de la wilaya pour dénoncer l’insécurité et exiger la mise en place d’une structure sécuritaire au niveau de cette localité en proie au grand banditisme et au terrorisme, qui sera annulé. Quelques minutes à peine après l’annonce de sa libération, c’est toute la population d’Ath Zmenzer qui a poussé un ouf de soulagement à la suite cet heureux dénouement et ils étaient très nombreux à se rendre chez la famille de la victime pour manifester leur solidarité et leur soulagement.
Si du côté ouest de la daïra de Béni Douala, devenue la capitale du rapt, la libération du jeune Yazid Kahil est un heureux dénouement, du côté est de cette même daïra meurtrie, la consternation n’a pas d’égal. En effet, c’est aujourd’hui que sera inhumé le jeune Ali Laceuk, 24 ans, dont le corps en décomposition très avancée, a été découvert dans un puits mercredi dernier, à Laâziv N Zamoum (Naciria), dans la wilaya de Boumerdès, non loin du domicile du suspect arrêté au lendemain de sa disparition, le 24 février dernier, et qui a été relâché faute de preuves.
C’est une bergère qui, alertée par une odeur putride se dégageant d’un puits, qui a donné l’alerte. Après avoir transféré le corps à la morgue de l’hôpital de Thénia, les membres de la famille du disparu ont été appelés pour subir des tests ADN dont les résultats ont confirmé qu’il s’agit bel et bien du corps du jeune Ali Laceuk. L’onde de choc a été telle que c’est toute la Kabylie qui est traumatisée par ce qui vient de se passer. Pour rappel, la victime sera enterrée aujourd’hui, à 15h, au cimetière du village, Tala Khellil, qui surplombe le barrage de Taksebt, dans la commune de Béni Douala, à 15 km au sud-est de la capitale du Djurdjura.
D. I.
Djelfa : l’enfant enlevé retrouvé sain et sauf
L’enfant Zakaria, disparu depuis le 28 avril dernier à El Bouirat El Ahdab (70 km au nord de Djelfa), a été retrouvé sain et sauf hier samedi, à la mi-journée par la Gendarmerie nationale, a informé le commandant du groupement de la wilaya. «L’enfant, âgé de 22 mois, a été retrouvé au fond d’un puits de 9 m de profondeur à sec et couvert,», a indiqué le lieutenant colonel Hamdouche Ali, expliquant que des éléments de la Gendarmerie ont procédé à une seconde fouille du puits après qu’ils furent alertés par des citoyens qui ont entendu des gémissements provenant de cet endroit. «L’enquête préliminaire de la Gendarmerie nationale permet d’indiquer que l’enfant a été déposé récemment au fond du puits par ses ravisseurs présumés», a observé le lieutenant-colonel Hamdouche, expliquant que «l’état de santé -stable- de l’enfant et son inexistence dans le puits, lors d’une première fouille, permettent d’affirmer cela». Selon le commandement du groupement de la Gendarmerie, les ravisseurs présumés ont déposé l’enfant au fond de ce puits, situé à environ 800 mètres de la ville, suite à la pression et aux recherches menées par plus de 400 gendarmes pour le retrouver. L’enfant a été admis à l’hôpital de Hassi Bahbah pour un examen médical