L’accès au haut et très haut débit d’internet constitue un « défi national » à affirmé lundi à Alger le ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, M. Moussa Benhamadi.
« Plus qu’un pari, l’accès au haut et très haut débit constitue désormais un défi national à relever », a souligné M. Benhamadi lors de la cérémonie d’installation de la commission nationale de large bande haut et très haut débit.
Evoquant la « mutation » que connaît l’Algérie à travers les multiples chantiers et réalisations en matière de développement socio-économique, il a souligné que les technologies de l’information et de la communication (TIC) sont « incontournables », et les services d’accès haut débit et très haut débit (appelés aussi large bande), sont un « préalable » à leur généralisation dans le pays.
Le ministre a, en outre, relevé qu’à terme, les « localités qui n’auront pas accès au bon débit à un coût abordable, connaîtront des difficultés de développement », faisant savoir qu’ »une entreprise ne s’y installera que si elle peut accéder au réseau à des débits convenables pour son activité ».
« Qu’elles soient dans les zones urbaines, rurales ou dans le sud, les localités doivent être correctement desservies en matière d’infrastructures transportant les données numériques à travers les réseaux à base de technologies de nouvelle génération filaire ou son fil », a-t-il souligné.
M. Benhamadi a insisté, dans le même cadre, sur la nécessité de tenir compte « particulièrement » des espaces ruraux où le coût de raccordement d’un abonné, notamment filaire, est bien plus élevé qu’en zone urbaine, « ce qui n’incitera donc pas les opérateurs privés ou publics à investir ».
Il est devenu également nécessaire de « donner une impulsion » au déploiement des différents réseaux et « structurer » l’intervention des divers acteurs, a-t-il ajouté.
A cet égard, un réseau dorsal (backbone) à forte capacité de transport et suffisamment sécurisé par fibre optique constitue une « infrastructure fondamentale » dont le pays a besoin pour soutenir la croissance du large bande, a-t-il expliqué.
Les TIC représentent une « industrie de réseaux irriguant l’ensemble d’une économie et de son territoire » au même titre que les réseaux des transports de l’énergie, nécessaires pour le développement socio-économique, a-t-il encore relevé.
Le développement des infrastructures de télécommunications qui supportent ces réseaux requiert, de ce fait, le « concours de tout un ensemble d’intervenants au niveau central et au niveau local », où il est nécessaire de coordonner les apports de tout un chacun (pouvoirs publics, opérateurs, et autres acteurs du secteurs), afin de mieux planifier les programmes à mener et optimiser les investissements, a dit M. Benhamadi.
Concernant la commission nationale de large bande haut et très haut débit, il a précisé que le rôle de celle-ci consiste à « promouvoir » les accès haut et très haut débit aux réseaux de télécommunications à travers l’ensemble du territoire national afin de les « mettre à la portée de tous les citoyens dans le cadre d’une vision politique d’accélération de la réalisation des objectifs de développement national notamment à l’horizon 2014 ». Il s’agit également de développer le large bande et répondre ainsi aux grandes priorités d’une société du savoir, « en accord avec les nouvelles réalités et les nouvelles opportunités du numérique dans une société et une économie connectées », a-t-il dit.
L’objectif de la commission porte, aussi, sur la généralisation de l’utilisation de l’internet et des autres TIC « dans l’intérêt de tous les citoyens et promouvoir le large bande comme moteur de la croissance économique », à la base d’investissements dans le secteur du numérique et créer ainsi une dynamique de développement du large bande, selon le ministre.
La commission aura également à « dresser l’état des lieux des infrastructures nationales du large bande et des taux de pénétration des accès aux réseaux de télécommunications et des usagers des TIC dans les différents secteurs socio-économiques du pays et par le grand public ».
La mission de cette structure porte, en outre, sur les mesures réglementaires à entreprendre, par ordre de priorité, pour stimuler et appuyer fortement la généralisation de l’usage des TIC dans le pays », a ajouté le ministre.
La commission mènera également des « actions de sensibilisation relatives aux avantages socio-économiques du large bande », en donnant une importance particulière au « développement local des contenus, des applications et à la création d’une demande pour le large bande »