D’autres quitus sont à obtenir auprès des impôts, de la Cnas et de l’ARPT comme cela est exigé par la loi algérienne et stipulé par le cahier des charges.
“La participation de Djezzy est conditionnée par le réglement du contentieux l’opposant à la Banque d’Algérie”, soutenait Moussa Benhamadi, ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, lors de sa visite, jeudi dernier, à Aïn Defla, en guise de réponse aux interrogations des journalistes.
Une déclaration qui a vite fait le tour relançant, ainsi, le débat sur le sort réservé à Djezzy qui connaît, en effet, un problème avec la Banque d’Algérie.
Contacté par nos soin, l’opérateur a préféré s’abstenir de tout commentaire à ce propos, se contentant d’affirmer : “Nous sommes très confiants et sereins quant au professionnalisme pour ce qui est du cahier des charges et nous continuons à nous préparer pour présenter notre offre technique et financière dans les délais fixés par l’ARPT.” Une source proche du dossier nous a affirmé toutefois que “l’opérateur n’enregistre actuellement aucune dette pour avoir assaini sa situation depuis déjà 2010, sans pour autant obtenir de quitus de la part de la Banque d’Algérie”. Un document pourtant précieux car exigé par le cahier des charges relatif à l’obtention de la licence d’exploitation de la 3G qui devra être effective en décembre prochain. “Ce n’est pas spécifique à Djezzy. Mobilis et Nedjma devront s’y soumettre aussi car c’est une disposition qui figure dans le cahier des charges”, nous a indiqué hier le ministre.

Benhamadi, qui a affirmé, à Liberté, n’avoir jamais laissé entendre que Djezzy pourrait être disqualifiée, explique dans le détail : “La loi algérienne exige certaines autorisations dans tout marché publique supérieur à 1 million de dinars.” Et d’ajouter : “Dans le cas présent, le cahier des charges retiré par les 3 opérateurs stipule dans l’une de ces closes que les intéressés doivent présenter le quitus de la Cnas, des impôts, de l’ARPT en plus, bien entendu, de celui de la Banque d’Algérie. Cela n’a rien de spécial, c’est même une procédure courante et pas seulement en Algérie.” Djezzy, pour sa part, qui a retiré le cahier des charges suite à l’appel à la concurrence lancé par l’ARPT, a confirmé sa volonté de prendre part à la course à plus forte raison que le cahier des charges semble avoir été conçu pour une partie à trois, comme le mentionne les termes de l’appel à la concurrence.
Les opérateurs devront remettre leur offre le 15 septembre prochain pour une attribution provisoire prévue pour le 15 octobre prochain. Ceci réserve à Djezzy un laps de temps non négligeable pour pouvoir trouver une solution à son problème à plus forte raison qu’il faut compter aussi un mois et demi entre l’attribution provisoire et l’attribution définitif.
Les pouvoirs publics, de leur côté, ne semblent pas non plus, selon l’avis d’observateur avertis, disposer à pénaliser les 18 millions d’abonnés de Djezzy et les priver de cette technologie tant attendue et surtout tant réclamée.
À rappeler que les opérateurs doivent couvrir, durant la première année, au moins quatre wilaya, à savoir Alger, Ouagla, Constantine et Oran comme prévu par le cahier des charges qui fixe le prix de la licence, valable pour une quinzaine d’année, à 30 millions d’euros.
Après une première évaluation de l’exploitation du réseau dans les quatre wilays citées, le déploiment de cette nouvelle technologie (3G) se fera selon la demande dans les autres wilayas. La commercialisation des services
de la 3G est prévue, quant à elle, à partir du 1er décembre comme le mentionne le dernier numéro du Journal officiel.
N S