Mme Benhadj Malika Abada est une femme, qui armée d’une volonté a pu réaliser son rêve en investissant le domaine de la protection de la flore et de la faune en tant qu’ ingénieur d’Etat à la Conservation forestière de la wilaya de Djelfa.
Diplômée de l’Institut national d’agriculture d’El Harrach (Alger), Mme Benhadj Malika Abada est responsable du service de la protection de la flore et de la faune à la Conservation forestière de Djelfa, qu’elle a rejoint dans les années 90, où ses compétences, son amour pour son métier et son dévouement au travail, lui sont reconnues par l’ensemble de ses collègues et responsables.
Des qualités qu’elle n’a eu aucun mal à faire admettre, grâce, d’abord, à son » amour précoce pour la nature », mais surtout à ses compétences prouvées sur le terrain dans un métier fort difficile, au vu de ce qu’il requiert comme sorties sur le terrain, conjuguées à une multitude de fonctions relatives à la Protection des forêts, la lutte contre les incendies, la prospection du couvert végétal local, et le suivi des mouvements de migration des oiseaux, en plus de la réalisation d’études et rapports divers sur les zones humides, entre autres.
La protection des forêts : un crédo durant même les années du terrorisme
Son amour pour la forêt qui « constitue est ressource naturelle précieuse et un refuge contre le tumulte de la ville », a permis à cette femme courage, à la tenue verte (tenue officielle des agents des forêts), de braver toutes les difficultés, durant la décennie noire, afin de limiter les feux de forêts dans la région, aux cotés de ses collègues de la Conservation des forêts et autres agents de la Protection civile de la wilaya.
Une mission qui n’était guère facile, ni pour les hommes ni pour les femmes, (surtout pour les femmes), durant cette époque difficile du terrorisme, où il fallait assurer la protection d’une surface forestière de 152.000 ha, ajoutée à quelque 60.000 ha relevant du Barrage vert.
« L’amour du métier est pour moi le sésame qui permet à la personne de transcender ses peurs et de braver tous les dangers », souligne-t-elle, à ce propos.
Fière d’avoir contribué au classement de 2 zones humides sur la liste de Ramsar
Ce dévouement au travail a porté ses fruits. Mme Benhadj est fière d’avoir contribué, avec la Direction générale des Forêts, au classement de deux (2) zones humides de Djelfa, soit « Chott Zahrez Gharbi » (50.000 ha) et « Chott Zahrez Charki » (52.000ha) sur la liste de Ramsar.
«En effet, ces deux zones humides qui n’avaient auparavant jamais fait l’objet d’études, ont été officiellement intégrées sur la liste de Ramsar en 2003. Cette intégration a été le fruit d’un travail de longue haleine, menée depuis l’année 2000» dira-t-elle.
«Le manque de données sur ces deux zones m’a incité à requérir le soutien de mon frère, géologue de son état, dont les recherches dans le domaine m’ont aidée à peaufiner un rapport détaillé, à l’origine du classement mondial des zones du Zahrez ouest et du Zahrez est», a-t-elle indiqué à l’APS.
Mais elle ne compte pas s’arrêter à ce succès, car elle poursuit toujours ses recherches et études pour la prospection d’autres zones humides susceptibles d’être classées sur la liste de Ramsar, à l’image des «Dhayates » qui sont des zones du grand- sud de Djelfa, où s’accumulent les eaux de pluies, et réputées, de ce fait, par leur riche biodiversité, qui en fait des espaces touristiques de premier choix.