La ministre déléguée auprès du ministre français des Affaires étrangères, chargée de la francophonie, Mme Yamina Benguigui est arrivée avant-hier à Alger pour une visite de trois jours. Mme Benguigui a déclaré à son arrivée à l’aéroport international Houari-Boumediene où elle a été accueillie par le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel que sa visite entre dans le cadre de la préparation de la visite du président Hollande en Algérie.
Elle a estimé à ce propos qu’une «très bonne mentalité» accompagne cette préparation, ajoutant que le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, se déplacera lui aussi à Alger dans le cadre de la préparation de la visite du président Hollande.
La ministre française née de parents algériens a indiqué penser que la rencontre entre les présidents Abdelaziz Bouteflika et François Hollande, à la faveur de la visite que le chef de l’Etat français doit effectuer en Algérie, aura des effets «bénéfiques» sur les relations bilatérales.
«Je pense que la grande rencontre bilatérale entre les présidents Bouteflika et Hollande aura des effets bénéfiques sur les deux pays», a-t-elle en effet déclaré à sa descente de l’avion qui la ramenait à Alger pour une visite de trois jours.
«Nous préparons cette visite [du président Hollande, ndlr] avec vraiment beaucoup de joie. Ce n’est pas un terme que l’on emploie souvent en diplomatie mais moi je vous le dis», a indiqué la ministre française, rappelant le rapport de M. Hollande à l’Algérie. «Il [François Hollande, ndlr] a passé du temps [en Algérie].
Il est venu quand il était étudiant et il en est très touché», a-t-elle dit. A la question sur son engagement depuis 20 ans contre la discrimination et pour les droits des immigrés dans la société en France, Mme Benguigui a affirmé que «c’est un combat qu’on ne laisse pas à la porte d’un ministère et qui fait partie de mon identité et de ma personnalité».
Lors de sa visite de travail à Alger, Mme Benguigui aura des entretiens avec plusieurs responsables de l’Etat. Elle devait animer une conférence de presse en fin d’après-midi d’hier.
Il convient de rappeler que dans le cadre de la préparation de cette visite, prévue avant la fin de cette année, Mme Benguigui a été précédée à Alger par, Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères au mois de juillet dernier.
Les crises en Syrie et surtout au nord du Mali avaient constitué l’essentiel des entretiens de M. Fabius avec les responsables algériens, cependant les dossiers concernant les entretiens qui auront lieu entre Bouteflika et Hollande ont aussi été abordés. Entre autres la question du «déplacement des personnes», des «propriétés immobilières», et bien évidemment à la mémoire et les archives.
Outre la préparation de cette visite, Mme Benguigui évoquera certainement les questions relatives à la francophonie. A défaut d’une adhésion de l’Algérie en tant que membre à part entière à l’organisation que préside l’ancien président sénégalais Abdou Diouf, Yamina Benguigui tentera certainement de convaincre les hautes autorités algériennes de participer au prochain sommet de la francophonie, prévu à Kinshasa en République démocratique du Congo. Un sommet auquel le président français François Hollande a confirmé sa participation.